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 Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew

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Ilana Alom
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Ilana Alom

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MessageSujet: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptyJeu 25 Avr - 11:27

    //Je suis assise sur ce canapé, comme tant de fois déjà. Mon salon ne ressemble plus à rien. Les cartons sont éparpillés un peu partout, certains fermés, d’autres étiquetés. Pourtant, aujourd’hui, je n’ai clairement pas envie de penser au déménagement. Je suis assise sur mon canapé, emmitouflée dans une couverture. Les nausées ont fini par passer. J’ai remarqué qu’elles arrivent surtout durant la matinée, alors qu’en soirée, mon estomac semble se calmer. Je suis là, sur ce canapé...et j’attends. J’attends que Matthew revienne avec l’objet qui détient tous mes souvenirs. Ai-je vraiment envie qu’il vienne ? Après tout, vu l’air impassible et si détaché qu’il a pris lors de notre dernière rencontre, ses souvenirs sont-ils si importants ? Et si pour une fois dans sa vie, il avait raison ? Ne devrais-je pas partir sans ses souvenirs et me construire une vie loin de PassMagic, loin de tout ce bordel ? Peut-être. Sans doute. Je n’en peux plus d’attendre. Je finis donc par me lever. Mes pensées partent dans tous les sens. J’ai entendu dire que Mephisto venait d’être libéré des Enfers... S’il savait ce qui l’attendait. La libération est un moment très important, mais le retour à une vie à peu près normale est totalement différent. Depuis mon long séjour en Enfers, j’ai des réflexes stupides comme fermées à double-tour la porte de ma chambre alors que n’importe quel démon pourrait l’ouvrir. Ce sont des réflexes qui me viennent de ce long séjour, où j’étais seule... Totalement seule à me battre contre du vide. Aujourd’hui encore, je me bats. Mais est-ce pour du vide ? Après tout, si je suis enceinte, c’est que... aurais-je pu éprouver un quelconque sentiment amoureux pour Matthew ? Je pose la main sur mon ventre. Cet enfant que je porte est la preuve la plus flagrante que je pouvais avoir. Et lui m’a-t-il aimée ? Si ce fut le cas, ça ne l’est désormais plus. Son attitude lors de notre dernière rencontre ne trahit aucun sentiment amoureux, aucun sentiment quelconque d’ailleurs. Pourtant, je te soupçonne Storm de savoir masquer ce que tu ressens à la perfection. Comme tu as du si bien le remarquer, je n’ai jamais été très forte pour masquer mes sentiments. Pire encore. Il n’est pas rare que je les laisse guider ma conduite alors que je devrais plutôt écouter ma raison. Ai-je bien retenu ta petite leçon Matthew ? Toi, tu penses que ma vie n’est qu’une succession d’illusions et qu’un jour, je finirais par crever de ne pas les avoir vues se réaliser. Mais si les rêves, les illusions ne font pas partie de la vie, à quoi cela sert de vivre ? A acquérir le pouvoir ? Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un rictus. Le pouvoir. La gloire. C’est tout ce que tu cherches...Tant mieux pour toi alors.//

    //Quelques minutes ou quelques heures, je ne sais plus. Non je ne sais plus depuis combien de temps j’attends que tu apparaisses au centre de mon salon. Oui car il faut le dire, tu ne connais pas le système merveilleux de la porte ou encore de la sonnette... Mais je ne t’en tiendrais pas rigueur pour ce soir. Tu m’apportes peut-être la clé de toute ma vie alors je serais prête à te pardonner ton manque de tact ou même ton manque de savoir-vivre. Je fais les cent pas dans mon salon, j’ai ôté la couverture. J’ai drôlement chaud ce soir. Je jette un rapide regard à travers la fenêtre, la nuit est en train de tomber. Tu avais bien dit « Dans trois jours, à la tombée de la nuit». Trois longs jours sont passés, et la nuit tombe. M’aurais-tu déjà oublié Matthew ? Encore une fois, je souris à ma propre bêtise. Bien sûr que non, tu ne m’as pas oubliée. Je ne suis pas stupide Matthew. Si aujourd’hui, tu acceptes de me rendre mes souvenirs, c’est parce que tu sais que ça ne te desservira pas plus que cela. Si vraiment, cela avait été à l’opposé de tes intentions, tu n’aurais pas levé le plus petit doigt pour me rendre cette amulette. Je vais finir par user mon parquet à marcher pieds nus... Je commence à devenir barge. Puis... Tu arrives. Je fais un 360° sur moi-même pour me retrouver à une distance raisonnable de ta propre personne. Tu n’as pas l’air plus fatigué que cela... Une question me démange. A qui avais-tu donné la garde de mes souvenirs ? Je doute que tu les aies mis dans une petite boîte sous ton lit. Tu as dû les confier à une personne de confiance. Gloria peut-être ? J’en doute. Elle a déjà bien à faire avec Mephisto... Je te regarde et t’adresse un mince sourire.//

    - Je t’attendais Matthew.

    //Ce sourire est vrai. Après tout, sommes-nous toujours obligés de tirer la gueule ou de s’envoyer de piques ? Je ne pense pas. Ce soir, je veux être moi-même et je refuse d’essayer d’être celle que je ne suis pas. Ilana Alom, elle sourit, elle rigole. Elle n’est ni calculatrice, ni manipulatrice. C’est une jeune femme qui veut croquer la vie à pleines dents... Si je savais maintenant à quel point j’allais morfler dans quelques minutes voire heures, peut-être alors n’aurais-je pas souri.//
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Matthew Storm

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Matthew Storm

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MessageSujet: Re: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptyJeu 25 Avr - 19:04

« Se souvenir ranime, vouloir se souvenir détruit. »

Les souvenirs. Voilà un sujet d’actualité dans le monde de Pass Magic. Les meilleures interviews à ce sujet se feront auprès d’Elina Sawyer et d’Ilana Alom. Mais peut-être puis-je également débattre sur ce sujet. Les souvenirs, que représentent-ils ? Le passé, tout simplement. Des souvenirs importants à se remémorer, d’autres à oublier. Un démon a la capacité de choisir ses souvenirs, il peut se rappeler de tout depuis sa tendre enfance à nos jours, comme décider de tout oublier, en un claquement de doigts. Faire éteindre son humanité, éteindre les souvenirs douloureux. Je fais partis de ceux ayant choisis de tout garder, pour moi chaque détail est important, quand bien même il soit douloureux. Ilana aimerait récupérer ses souvenirs. Pense-t-elle vraiment que ce sont eux qui la ranimeront ? A trop vouloir se souvenir, la vérité finira peut-être par la détruire.

Les souvenirs, j’en ai un plutôt marquant sur mon bras. Une certaine lettre, un " I" plus précisément, que la jeune femme avait fait marqué sur mon corps au couteau. Cette lettre Ilana, si je l’ai gardé toutes ces années, c’est pour me rappeler notre véritable lien : des ennemis. C’est la seule chose que nous puissions être. J’aurais dû m’attarder davantage sur cette cicatrise la fois ou je t’ai ouvert mon cœur, et encore plus à cet instant, ou nous avions décidé de laisser place à la folie rien qu’une nuit. Je pose mon regard sur la cicatrise, elle est encore bien visible, j’avais tout fait pour la conserver. Etonnant non ? Aujourd’hui il est temps de la faire disparaître. En moins de cinq secondes ma peau redevient intacte, plus de cicatrices, plus ce souvenir de toi marqué jamais. Cette lettre devait me servir en cas de doutes, or désormais je ne doute plus. Mes souvenirs Ilana, ils resteront à jamais gravés dans mon esprit. Cette fois c’est à ton tour de retrouver les tiens.


*Il ne faut pas toujours tourner la page. Il faut parfois la déchirer pour qu’elle ne revienne plus jamais vous hanter.*

Déchirer la page. Ce soir je ferais bien mieux que ça Elina, je détruirais l’histoire entière. Parfois il vaut mieux éviter de vouloir se souvenir à tout prix. Toi Ilana tu aurais mieux fait de fuir, partir loin, le plus loin possible de moi, et vivre une nouvelle vie. Mais non, tu as choisis de rester, pire, tu as choisis de me provoquer. Je suis là Ilana, et crois moi que cette fois-ci tu ne m’oublieras pas. Je suis prêt, j’espère que tu l’es également car il n’y aura pas de prochaine fois. C’est ce soir que tout bascule. Comme d’habitude j’apparais au cœur de ta maison, au centre de ton grand salon, et tu te trouves comme je m’y attendais, en face de moi.

- Je t’attendais Matthew.

Je n’en doute pas une seconde. En réalité ce n’est pas moi que tu attends, ce sont tes souvenirs. Bien évidemment je fais durer le plaisir, en réalité je réfléchis encore. Une question vient heurter mon esprit. Pourquoi ce sourire ? Il n’a pas l’air malsain, il parait simplement honnête. Alors tu es réellement heureuse de récupérer tes souvenirs ? De te remémorer ces instants avec moi que tu haïras dans quelques minutes ? Je ne comprendrais jamais ce raisonnement. Tes souvenirs ne te rendront pas plus heureuse Ilana, au contraire, ils seront le la cause de tout ton malheur. Je me permets de m’asseoir sur le canapé, même si tu ne me l’as pas proposé, même si je sais que tu attends impatiemment de retrouver ce passé. Tu dois surement penser que je me fou de toi, que j’aime te faire languir, crois donc ça, c’est préférable pour moi.

- Il paraît que tu es prête à connaître la souffrance.

Je ne cherche pas à faire disparaître le sourire qui trône sur tes lèvres, je veux simplement gagner du temps pour pouvoir réfléchir encore un peu. Tes souvenirs Ilana, je te les rendrais, ce n’est pas à ça que je songe. Je pense plutôt à ce que je devrais faire après, ou plutôt à "comment" le faire. Malheureusement pour toi tu n’échapperas pas à la douleur, que ce soit physiquement ou dans ton cœur. Je pose mon regard sur toi et me rends compte que tu es encore debout, en face de moi en train de me toiser. Je t’invite donc à t’asseoir, rendant la situation quelques peu ironique étant donné que nous sommes chez toi.

- Je vais devoir prélever quelques gouttes de ton sang. Espérons que l’idée de ta peau entrant en contact avec la mienne ne te donne pas la nausée. En tous cas avant tu appréciais bien.

Voilà, je ne peux pas m’en empêcher, il faut encore que je sorte une phrase sarcastique pour installer un mal aise. Toi qui semblais avoir le sourire il y a quelques secondes, avec moi tu ne risques pas de le conserver bien longtemps. Peut-être passeras-tu simplement au-dessus de tout ça et ignoreras-tu ma réplique. Ou peut-être bien qu’à ton tour tu tenteras la provocation. Fais donc cela, et voyons qui en ressort vainqueur. La vie n’est qu’un jeu Ilana, une succession de combats, de défis. Dommage que nous n’ayons pas la même vision des choses.
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Ilana Alom
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MessageSujet: Re: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptyJeu 25 Avr - 21:24

    //Tu t’assieds sans dire un mot. Tu agis comme si un jour, tu avais été chez toi ici. As-tu déjà eu une fois cette impression ? As-tu déjà ressenti ce sentiment d’être tellement bien chez l’être aimé que tu te crois chez toi ? Cette question heurte mon esprit. Si cela avait été le cas, cela voudrait dire que tu m’as réellement aimée. Malgré ma grossesse, je ne peux m’empêcher d’émettre un léger doute sur la véracité de tes supposés sentiments Matthew. Avoue que j’ai de quoi douter. Tu agis de façon si étrange avec moi... Distant, sarcastique presque caustique. Pourquoi t’amuses-tu avec moi ainsi ? Ne crois-tu donc pas que je ne souffre pas assez de cette situation ? Bien évidemment, tu ne me retournes pas le sourire que je t’ai fait à ton arrivée.//

    - Il paraît que tu es prête à connaître la souffrance.

    //C’est bien ce que je pensais. Cela t’amuse... Cette situation t’amuse. Cela me donnerait presque la gerbe de voir à quel point tu joues de cette situation. Je te toise quelques secondes du regard. Tu es exécrable Matthew et...indubitablement insolent. Tu me proposes de m’asseoir à tes côtés alors que tu te trouves chez moi... Je préfère garder mon calme, cela vaut mieux pour moi et surtout pour l’enfant que je porte. Cela t’étonne que je pense à la santé de cet enfant qui grandit chaque jour en moi ? Ce petit être que je ne sens pas encore mais dont je connais la présence. Je sais qu’il est là, je sais que chaque jour qui passe participe à sa croissance, à la formation de sa colonne vertébrale, de son petit coeur. Ce petit coeur qu’un jour j’entendrais battre alors qu’il sera encore en moi. Cette sensation sera si étrange. La vie s’est installée en moi et c’est grâce à toi... Enfin pour toi, peut-être serait-il plus judicieux de remplacer «grâce» par «à cause de» ? Pour toi, cet être semble ne pas exister. Absent. Inexistant. Pourtant un jour, il sera bel et bien présent. Que tu le veuilles ou non, il sera là. Devant toi, devant moi, devant nous. Peut-être la seule fois où nous formerons un vrai «nous», une vraie famille... Après tout, toi comme moi n’avons pas réellement une bonne image de la structure familiale. Pourtant, cette fois-ci, la vie semble nous donner une chance. Peut-être est-ce à nous de construire notre propre cellule familiale ? Ce n’est pas parce que deux parents ne s’aiment plus qu’une famille ne peut pas exister. Toutes ces questions, je crève de ne pas pouvoir te les poser. Derrière ton air froid, j’ai peur de ton sarcasme. Si j’ose te parler de l’enfant, que me répondras-tu ? Feras-tu preuve d’un peu plus de gentillesse ou du moins d’attention ? J’en doute. Je finis par m’asseoir à tes côtés. Le silence qui s’est installé entre nous finit par être rompu.//

    - Je vais devoir prélever quelques gouttes de ton sang. Espérons que l’idée de ta peau entrant en contact avec la mienne ne te donne pas la nausée. En tous cas avant tu appréciais bien.

    //Raté. Tu as voulu me mettre mal à l’aise Matthew ? C’est raté, lamentablement raté. Alors que je m’étais assise loin de toi, je me rapproche de très près. Il n’y a plus que quelques centimètres qui séparent nos deux corps. Tu peux sentir le léger parfum émaner de mon corps comme je peux sentir ton odeur naturelle. Alors comme ça, tu n’es pas le genre d’hommes à mettre une affreuse eau-de-toilette ? C’est charmant. Tu sens bon naturellement. J’approche mon visage près du tien, peut-être trop près à ton goût. Tu voulais me mettre mal à l’aise ? Jouons à ce jeu-là alors. Mes lèvres ne sont plus qu’à quelques centimètres des tiennes. Tu peux sentir le souffle qui s’échappe de ma bouche sur la peau de tes joues.//

    - Je suis enceinte de toi Matthew... Nous avons dû nous caresser, nous embrasser, ne faire plus qu’un... Alors ce n’est pas un contact entre nos deux mains qui va me donner la nausée. Au contraire...

    //Il semble que ce soit toi qui aies oublié une partie de souvenirs. Tu sais très bien que si tu me cherches, je répondrais. Alors arrêtons de jouer quelques instants tu veux... Mon visage s’éloigne quelque peu du tien. Tu sembles soulagé. Ce contact presque charnel te rendrait-il mal à l’aise Matthew ? Je n’ai toujours pas cessé de te fixer. Mes yeux sont ancrés dans les tiens, voulant presque sonder ton esprit, ton corps, tes pensées. Je tends alors ma main vers toi pour que tu prélèves quelques gouttes de mon sang. Je te fais une confiance aveugle Matthew, le remarques-tu ? Après toi, tu es le père de mon futur enfant. Il faut donc que je commence à m’habituer à te faire confiance. Si aujourd’hui, tu ne parles pas de la vie qui s’installe en moi, un jour, il faudra bien que tu assumes ta responsabilité... Je refuse de croire que tu tourneras le dos à ce petit enfant qui n’a rien demandé. Si aujourd’hui, tu me détestes Matthew... Demain ne pourrait-il pas être différent ? Je refuse de désespérer ou de baisser les bras. Tu le sais ça Matthew, tu l’as toujours su.//

    - Mais vu que tu parles de nausées... Je ne sais pas au bout de combien de temps elles se stoppent. J’aimerais pouvoir garder mon petit déjeuner dans mon estomac plus de quatre minutes. Il faudrait que j’achète un livre là-dessus... Puis aussi sur les risques et aussi sur...

    //Je m’arrête soudainement de parler. Je viens d’être prise d’une sorte de logorrhée verbale. Incapable de me taire. Comme si j’avais retenu pendant ces dernières semaines, toutes mes questions, toutes mes appréhensions, mes doutes à propos de cette grossesse inattendue sortaient sans que je ne puisse les filtrer. Alors que depuis le début, je soutiens ton regard, je baisse les yeux. Je n’aurais pas dû dire cela... Je m’en veux terriblement. Tu peux voir ma main que j’ai tendue vers toi légèrement trembler. Toujours sans te regarder, j’esquisse un sourire timide... presque un sourire d’excuses. Comme tu as dû le comprendre, je pense déjà au futur. A cet enfant, à cette grossesse sur laquelle je ne connais absolument rien.//

    - Bien... excuse-moi... Fais donc ce que tu as à faire.

    //Une confiance aveugle Matthew... Aveugle.//
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Matthew Storm

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Matthew Storm

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MessageSujet: Re: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptyVen 26 Avr - 19:40

Il y a quelques jours de cela, en plein après-midi, je me trouvais assis sur un banc, en plein cœur du parc de Pass Magic. Oui j’ai bien dit le parc, pourtant ce n’est certainement pas l’endroit que je fréquente souvent. J’ai toujours aimé observer, pour mieux me battre, pour mieux atteindre mes adversaires. Les attaques, les sentiments, les forces et les faiblesses. J’observe, je m’instruis puis j’agis. J’ai alors songé à nous, toi et moi avec cet enfant, et je me suis rendu compte que je ne me suis jamais instruis de ce côté-la, car non, ma famille et ceux que je fréquente ne sont vraiment pas un modèle à suivre. J’observais donc ces enfants courants dans le parc, ces parents assis en train de discuter en les surveillants. C’est à ça que tu veux résumer ta vie Ilana ? Passer ton temps à surveiller sans cesse ton enfant ? Ce n’est pas une vie, c’est une perte de temps. Je porte alors mon attention sur deux jeunes femmes qui passent devant moi. Elles sont belles, jeunes, mais semblent désespérément célibataires. Tout comme moi elles observent ces familles et l’une d’entre elle ne peut s’empêcher de lâcher une remarque sarcastique.

- La grossesse est une sale blague que Dieu a faite aux femmes.

Une sale blague. A l’heure actuelle je partage le même point de vue. A quoi bon procréer si cela constitue de nouveaux empêchements pour nous. Eduquer, surveiller, inculquer, protéger... Je n’ai pas envie de perdre mon temps à ça. Et toi Ilana, avec tous les démons qui pourraient s’attaquer à toi, crois-tu vraiment que cet enfant soit une bonne chose ? Je n’exagérais pas lorsque je te demandais d’être raisonnable. Si tu désires avoir un enfant c’est ton choix, mais dans ce cas la quitte cette vie de magie, et n’élève pas un futur démon. Ta voix me sort de mes pensées. Où en étions-nous ? Oh bien sûr, je te provoquais.

- Je suis enceinte de toi Matthew... Nous avons dû nous caresser, nous embrasser, ne faire plus qu’un... Alors ce n’est pas un contact entre nos deux mains qui va me donner la nausée. Au contraire...

Au contraire ? Quel est donc ce revirement de situation ? Il y a quelques jours, même poser ta main contre moi te répugnait et aujourd’hui cela te plairait ? Tu es maligne Ilana, mais je te connais et je sais lorsque tu mens. Actuellement tu es bien plus dans le doute que quiconque. T’ai-je un jour aimé ? Suis-je simplement un être sans cœur et manipulateur ? Tu ne sais pas, et c’est justement parce que tu ignores la vérité que tu ne sais plus quel comportement adopter à mes côtés. Douceur ou force ? Ne te pose pas la question, de toute façon aucun des deux n’aura d’effet sur moi. Lorsque tu te rapproches, collant presque ton visage au mien, je ne bouge pas. Je me contente de rester impassible, comme je le fais si bien. Autrefois la tentation aurait été trop forte pour que je résiste à t’embrasser, mais comme tu le vois Ilana j’ai changé. J’ai trouvé mon but. J’esquisse un sourire en coin alors que tu t’éloignes de moi. Finalement cette situation m’amuse, même si je sais que nous rigolerons moins dans quelques minutes.

- Mais vu que tu parles de nausées... Je ne sais pas au bout de combien de temps elles se stoppent. J’aimerais pouvoir garder mon petit déjeuner dans mon estomac plus de quatre minutes. Il faudrait que j’achète un livre là-dessus... Puis aussi sur les risques et aussi sur...

Aucun commentaire à faire. Je refuse de discuter de cet enfant, pas parce que cette situation me perturbe, plutôt parce que je sais que cette conversation serait inutile puisque tu ne garderas pas cet enfant. Tu as l’air de vraiment tenir à cet être qui évolue en toi un peu plus chaque jour. Es-tu réellement prête à devenir mère Ilana ? Parce que moi je ne suis pas prêt. Alors que tu es dans ta lancée, tu arrêtes nettement ton petit discours avant de baisser les yeux, en rougissant presque. Tu décides finalement de me tendre ta main, sans poser de questions. Cette confiance Ilana, tu ne dois plus l’accorder à personne, peut-être que je te ferais comprendre au moins cette leçon-la.

- Bien... excuse-moi... Fais donc ce que tu as à faire.

Je me saisis de ta main tremblante, la mienne est brûlante. Je me lève finalement du canapé, t’entrainant avec moi. Je remonte légèrement la manche de ton gilet et fais apparaître une dague dans ma main droite.

- J’aimerais que tu te concentres. Fermes les yeux, inspires profondément, essaies d’être paisible. Ne laisse pas l’enfant prendre le dessus et empêcher mon action.

Tu agis comme je te le demande. Restes calme, c’est tout ce que je veux. Je rapproche doucement la lame de la dague vers ta peau, j’attends quelques secondes, et tu as à peine le temps de t’en rendre compte que je t’ai déjà fait une petite entaille au poignet. Tu vois, ce n’est vraiment pas douloureux. Je fais couler quelques gouttes de ton sang sur l’amulette qui se met à briller intensément dès le premier contact. Je referme la plaie de ton poignet en quelques secondes à l’aide de mes pouvoirs avant de relâcher ta main.

- Ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité, c'est quand on la trouve.


J’ai toujours apprécié cette citation de Rémy de Gourmont, elle est bien plus vraie que certaine personne ne le penserait. Seuls ceux qui l’ont vécu peuvent vous dire à quel point une vérité peut-être terrible lorsqu’on la trouve. Cette fois Ilana, c’est à ton tour. Je jette violemment l’amulette à tes pieds qui se brise en deux, laissant échapper toute sa lumière entrant en toi. Tes souvenirs Ilana, les voilà de retour. Tout ce que nous avons vécu te revient sous forme de multiples flashbacks. L’alliance que nous avons formée. Notre premier véritable rapprochement à la cascade. Le premier baiser échangé. Les sentiments, les doutes, l’amour et la torture. Cette nuit où nous n’avons formé plus qu’un. Puis ce dernier instant, à l’île déserte.

« Je t’aime Ilana Alom. Et c'est parce que je t'aime que je ne peux pas être égoïste avec toi, je ne te mérite pas. Tu vas tant me manquer... J'aimerais que tu n'aies pas à oublier cela, mais tu le dois. »

Ce flashback finit par ma déclaration. Moi t’avouant mon amour avant de te faire tout oublier. Tu vois Ilana, toi qui avais des doutes, à présent tu sais. Je t’ai aimé, bien plus que tu ne l’aurais imaginé, mais j’ai aussi fait un choix. Je pose mon regard sur toi, attendant de voir quelle sera ta première réaction, tes premiers sentiments. Le doute ? La colère ? La peine ? L’incompréhension. Ce que nous avons vécu Ilana, c’était passionné, mas ce n’est pas une relation que nous pourrions continuer à avoir, plus maintenant.
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Ilana Alom
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MessageSujet: Re: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptyVen 26 Avr - 21:19

    //Fermez vos yeux. Doucement, laissez-vous guider par vos premières pensées. Peut-être iront-elles vers un être cher ou détesté, cette amie que vous n’avez pas vue depuis longtemps ou ce voisin avec qui vous vous êtes chicané il y a quelques heures. Peut-être iront-elles vers un lieu adoré ou abhorré, ce petit coin de paradis près de la cascade de Pass-Magic, caché derrière un immense saule pleureur ou encore l’infâme marché aux démons où circulent les êtres les plus abjects de la ville. Ne cherchez pas à prendre le dessus sur vos pensées, laissez-les vagabonder où vous le souhaitez. Elle ferme les yeux elle aussi, cette jeune femme enceinte proche de son ancien ennemi et de son futur... Futur quoi ? Nul ici ne le sait. Même ce jeune homme qui se targue de penser qu’il a le droit et le pouvoir de modeler l’avenir à son goût ne le sait pas. Qu’il se vante de pouvoir le faire après tout ! Un jour, il se pourrait qu’il tombe de haut, de très très haut. Personne ne sera là pour le rattraper et amortir cette chute. Revenons-en à cette jeune femme qui tout comme vous essaye de faire le vide autour d’elle. Elle n’est plus à quelques centimètres de cet homme orgueilleux et froid. Elle est seule, dans un endroit aux dimensions immenses. La lumière blanche ne l’aveugle pas, ses yeux étant fermés. Une fluide pénètre petit à petit dans son corps. Dans ce corps qui paraît si frêle et qui pourtant, minute après minute, construit une petite vie. Cette petite femme qui n’est ni forte ni faible se laisse aller. Elle sent les souvenirs arriver en elle, descendre jusqu’au bout des ses orteils, remonter jusqu’à ses racines de cheveux. Des flashes lui reviennent. Le bruit de cette fameuse cascade. Quelques gouttes d’eau clapotent sur les rochers, deux jeunes gens sont également là. Ils se tournent autour, pour la première fois mais certainement pas la dernière. A quoi pense donc cette femme à moitié dénudée et blessée ? Elle se sent perdue, tout comme vous lorsque vous êtes pris de sentiments contradictoires. Cet homme autrefois son ennemi est aujourd’hui son allié. A quoi joue-t-il avec elle ? Si à la tombée de cette nuit fatidique, elle savait su qu’il ne faisait que commencer ce petit jeu, peut-être n’aurait-elle pas baissé sa garde. Respirez encore, gardez vos yeux fermés vous aussi. Comme cette jeune femme enceinte qui oublie la présence de cet homme. Ces souvenirs la mènent vers d’autres lieux. Elle est chez une chasseuse de démons, Kaley Legrand. Ce nom qu’elle n’avait pas oublié lui rappelle de nombreuses autres périodes de sa vie. La petite amie de Zark, la soeur de Max Legrand, peut-être la future belle-soeur de Kalia Alena ? Qui sait ce que l’avenir nous réserve. Cet homme si froid au tempérament glacial lui-même ne le sait pas. Un combat a lieu, le jeune homme, toujours le même, se met entre la jeune brune et des couteaux qui traversent son corps. Cette jeune femme sait qu’à partir de cet instant précis, elle peut définitivement laisser tomber sa garde devant le jeune homme. Elle peut se montrer vulnérable, il n’en profitera pas. Elle peut lui faire confiance, il ne la trahira pas. C’est sans doute à partir de ce moment qu’elle a commencé à remplacer cette haine qu’elle éprouvait pour Lui par un sentiment de profonde affection. Elle respire encore, dans ses souvenirs comme dans l’instant présent. Un autre souvenir effleure ses pensées. Ils arrivent par vagues dans tout son corps mais son cerveau semble en choisir certains, les plus importants ou les plus futiles ? Nul ne le sait. Les deux jeunes gens se retrouvent dans un salon. La jeune femme semble énervée, dépassée par les évènements... Pourquoi ? Oh oui, elle se souvient. Elle venait juste de faire la découverte par une certaine Elina Sawyer qu’elle était le sosie d’une des filles des Princes. Elle se rappelle Lui avoir posé la question, une question précurseur de tant d’autres : qui était cette Vicky ? La réponse l’avait satisfaite à vrai dire... Puis vint un baiser un premier baiser. Le coeur de cette jeune femme explosa dans sa poitrine comme une bombe à retardement. Avait-elle espéré ce baiser, ou l’avait-elle craint ? Nul ne le sait. A présent, elle en profitait voire en redemandait. Elle l’avait de nouveau embrassé, sentant sa peau sur la sienne, ses mains sur son corps. Cette sensation enivrante que l’autre est si proche. Puis les caresses et enfin les baisers avaient cessé. Ils s’étaient repris, la raison semblait avoir repris le dessus. Ils se sont séparés, qualifiant ce geste peu raisonnable de «bêtise». Se pourrait-il que la jeune femme ait eu le nez creux sur ce baiser ? Lorsqu’elle s’éclipsa loin de cet homme, son coeur battait la chamade. C’était stupide à dire mais l’excitation avait laissé place à l’envie de le revoir, encore et encore. Sentir de nouveau le contact de sa peau contre la sienne. La jeune femme enceinte ressentait en même temps qu’elle ce sentiment hardant qui embrassait le corps entier de cette femme qui avait laissé agir son coeur et non pas sa raison. Elle respirait encore profondément, ne bougeant pas. L’homme ne la regardait peut-être plus, elle n’en savait rien. Et vous donc, respirez-aussi. Prenez le temps de faire une petite pause. La jeune femme n’avait pas le temps de prendre une pause qu’un autre souvenir vint frapper sa conscience. Elle ressentait le chagrin de cette jeune femme qui embrassait sur le canapé cet homme, encore une fois. Elle sentait les larmes de la jeune femme couler ses propres joues. La douleur était presque insupportable, c’était presque invivable. Sa respiration se faisait plus erratique tandis que la jeune femme posait délicatement ses mains sur le torse dénudé du jeune homme. Sentait-il les larmes de la jeune femme ? Car elle les ressentait. Elle reconnaissait cette douleur : celle que nous ressentons lorsque nous nous éloignons de l’être aimé. L’avez-vous déjà ressenti ? Avez-vous déjà souffert au point de vous taper la tête contre les murs ? La jeune femme finit alors par s’éclipser, finit par s’éloigner... Si elle devait énoncer le plus mauvais choix qu’elle avait fait dans sa vie, cela devait être celui-là Pourquoi ressentait-elle cela comme son alter ego du passé ? Patience, le prochain souvenir arrive. Ils étaient de nouveau l’un à côté de l’autre mais il y avait eu une cassure... Elle n’aurait jamais dû partir. La jeune femme enceinte ressentait la peine, la douleur mais surtout la culpabilité de son être passé. Elle n’aurait jamais dû le quitter, c’était une immense erreur. Dans des siècles, elle se flagellerait encore de l’avoir fait. Le jeune homme avait de nouveau mis de la distance entre eux. Il agissait de manière compulsive, jusqu’à décimer une famille entière. Pourtant, son passé avait pardonné ce geste, l’avait encore embrassé. Son passé ne semblait bien que dans les bras de cet homme. Pourtant, le présent savait qu’elle avait perdu... En tombant amoureuse de cet homme, elle s’était perdue. Totalement. Définitivement. Sans possibilité de retour. La jeune femme respirait encore, sa respiration toujours haletante. Ses souvenirs qui lui arrivaient par flots ou tel un fléau lui faisaient mal. Les ressentir tous d’un coup la torturait. Quelle affreuse torture... insupportable torture. Un autre souvenir vint en elle. Deux corps chauds l’un contre l'autre, l’un dans l’autre. Deux corps dénudés, totalement abandonné à l’autre. Suivaient aux baisers des caresses, des murmures de plaisir. C’était une nuit calme dans la ville et pourtant, dans cette chambre, ces deux jeunes gens se laissaient aller au plus grand péché : l’amour et la luxure. Ils ne faisaient plus qu’un pendant cette nuit-là, et ils avaient formé sans le vouloir une vie. Une petite vie qui naissait de ses soupirs de bonheur, de jouissance, de félicité. Peut-on en vouloir à un petit être qui est né d’un si beau moment ? La jeune femme, les yeux toujours clos, le visage toujours impassible, posa les deux mains jointes sur son ventre et sourit. Voilà comment cet enfant était arrivé. Il n’était pas né d’une nuit post-beuverie. Il était arrivé suite à une nuit d’amour, après une nuit où deux jeunes gens s’étaient avoués par le mouvement de leurs corps, l’un contre l’autre, leur amour. Parfois, les gestes sont plus lourds de sens que les mots. C’était le cas en cette chaude soirée, la vie était née. Le sourire de la jeune femme allait bien s’évanouir pour se transformer...en une grimace de douleur. Le prochain souvenir, et le dernier, était sans aucun doute le plus douloureux. Plus douloureux encore que celui du départ de la jeune femme, plus douloureux que le questionnement perpétuel de son alter-égo passé. Pire que cela. L’aveu d’un amour partagé. Il l’aimait. Il venait de le dire. Elle entendait encore son «je t’aime», elle ressentait le saut de joie que venait de faire son coeur. Elle ressentait ces gargouillis dans le ventre, comme son alter ego du passé. C’était jouissif... Ses sentiments étaient réciproques... Pourtant, le jeune homme ne souriait pas non. Il fit la pire des choses. Lui ôta sa vie, ses sentiments pour lui, ses souvenirs. La jeune femme ouvrit immédiatement les yeux et son regard pénétra directement dans le regard du démon qui était toujours en face d’elle. Alors c’était donc cela Matthew ? Tu avais voulu me cacher cet amour ? Pourquoi ? Je me souviens maintenant de tes caresses, de tes baisers, de cette nuit d’amour. Pourquoi vouloir oublier ? Pourquoi ne pas t’être battu pour que cet amour soit plus fort ? Pourquoi abandonner ? Pourquoi ?! A présent, je ne fais plus qu’un avec cet alter-égo du passé. Je ressens sa peine, je ressens son ancienne joie. Pourquoi m’avoir privée de cela pendant toutes ces semaines ? Pourquoi ?!//

    - Comment as-tu osé me faire cela Matthew ? Tu n’as pas effacé que des souvenirs Matthew. Tu as effacé toute une partie d’une vie, MA vie. La vie que j’avais décidée de construire avec toi, à tes côtés. Lorsque je t’ai entendu me dire que tu m’aimais, tu n’imagines pas la joie qui m’a envahie. Non, tu ne sais pas ce que j’ai ressenti. J’étais prête à effacer toute part d’humanité en moi pour rester à tes côtés jusqu’à la fin, jusqu’à notre fin. Je t’aurais suivi, même dans tes plans les plus risqués. Si tu avais voulu partir loin de PassMagic, j’aurais fait le premier pas vers ailleurs. Si tu avais voulu te venger de cette Vicky, j’aurais moi-même porté le coup de grâce aux Princes. Pourquoi ne pas m’avoir laissée choisir Matthew ? Pourquoi avoir pris cette décision à ma place ?

    //Mes yeux sont toujours ancrés dans les tiens, je n’ai pas bougé. Une distance de quelques centimètres nous sépare. Nos deux corps ne se touchent pas alors que mon esprit me gueule d’aller t’embrasser, d’aller te caresser. Pourtant, je ne bouge pas. J’ai trop peur. Peur de ton rejet, peur de ton regard dédaigneux. Peur que tu n’acceptes plus jamais un baiser de moi. Au sentiment de colère, se mêle ce sentiment que tu veux éradiquer : celui de l’amour. Pourquoi le sous-estimes-tu Matthew ? Je fais un pas, juste un seul vers toi, et tends de nouveau ma main vers toi.//

    - Matthew... Je ne veux pas vivre sans toi. Je ne peux pas vivre sans toi. Même si cela signifie mettre de côté ma part d'humanité, je le ferais. Ce ne serait pas un sacrifice, ce serait un pari vers l'avenir. Un avenir où se dessine une famille, notre famille ? Serais-tu prêt à parier avec moi sur l'avenir ?

    //J’ai encore l’infime espoir que tu acceptes cette proposition. Plus forte qu’une demande en mariage. Bien plus fort que cela. A moins que tu veuilles faire ta vie avec une autre femme ou que tu veuilles passer du temps avec une autre femme, pourquoi refuserais-tu ? Je l’ai entendu Matthew. Tu m’aimes.//


Dernière édition par Ilana Alom le Lun 29 Avr - 23:21, édité 1 fois
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Matthew Storm

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Matthew Storm

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MessageSujet: Re: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptySam 27 Avr - 16:08

L’heure appréhendée est finalement arrivée. L’heure de tout détruire. Tout réduire à néant. J’observe silencieusement Ilana qui récupère un à un chacun de ses souvenirs. Tes paupières sont tremblantes. Je peux parfois apercevoir un sourire se dessiner sur son visage, pour disparaitre les quelques secondes suivantes. Voilà à quoi se résumait notre histoire Ilana, des moments de bonheur suivis par des moments de douleur. Nous n’aurions jamais pu continuer ainsi. Ne comprends-tu donc pas ce que j’ai voulu faire Ilana ? Ne me dis pas que mon acte aura été inutile. Je nous ai préservés de cette vie de doutes, cette vie qui nous torturait. L’amour entre un démon et une humaine est impossible. Je l’ai toujours su, mais j’ai voulu tenter le tout pour le tout avec toi. Pardonnes-moi Ilana, je n’aurais jamais dû. Aujourd’hui j’ai compris, à toi d’en faire autant. Tout est terminé. Après de longues secondes, tu finis enfin par ouvrir les yeux. Ton regard se pose immédiatement sur moi et l’incompréhension se lit clairement sur ton visage. Pourquoi ? Pourquoi t’avoir fait cela ? Je pensais que tu trouverais par toi-même la réponse. Pour te protéger Ilana, mais en réalité tu n’as jamais voulu de ma protection. A présent je l’ai compris, alors je te laisserais te débrouiller seule. J’ai d’autres projets plus importants qui m’attendent. Cette cassure Ilana, tu l’avais remarqué autrefois n’est-ce pas ? Alors aujourd’hui tu devrais remarquer qu’il y a un énorme gouffre entre nous.

- Comment as-tu osé me faire cela Matthew ? J’étais prête à effacer toute part d’humanité en moi pour rester à tes côtés jusqu’à la fin, jusqu’à notre fin. Je t’aurais suivi, même dans tes plans les plus risqués. Pourquoi ne pas m’avoir laissée choisir Matthew ? Pourquoi avoir pris cette décision à ma place ?

J’écoute tout ce que tu as à me dire. Tu as bien le droit de t’exprimer après tout. Je sais que j’ai effacé une partie de ta vie Ilana. J’ai également compris quel bonheur tu as ressentis quand je t’ai avoué mes sentiments. J’ai compris tout ce que tu étais prête à abandonner pour moi. Tous ce pour quoi tu aspires Ilana, tu aurais tout mis de côté pour moi, alors que de mon côté je n’aurais pas été capable d’en faire de même pour toi. Nous savons tous que tu mérites mieux que ça. Je ne parviens pas à accepter tes paroles. Tu me demandes réellement pourquoi alors que tu dis être prête à laisser ton humanité de côté ? Voilà pourquoi Ilana. Parce que je ne veux pas d’une seconde Victoria à mes côtés. Si je t’ai choisis toi, c’est parce que tu étais différente, alors ne renonces pas à elle pour moi, où tu finiras par te perdre à jamais. Tu te rapproches de moi. Ne remarques-tu pas que tu es bien trop près Ilana ? Ne remarques-tu pas que je pourrais t’arracher ton cœur dans la seconde ? Tu tends ta main vers moi avant de reprendre la parole d’une voix plus douce.

- Matthew... Je ne veux pas vivre sans toi. Je ne peux pas vivre sans toi. Même si cela signifie mettre de côté ma part d'humanité, je le ferais. Ce ne serait pas un sacrifice, ce serait un pari vers l'avenir. Un avenir où se dessine une famille, notre famille ? Serais-tu prêt à parier avec moi sur l'avenir ?

Mon avenir n’est pas destiné à être partagé avec le tiens. Alors que je pose ma main dans la tienne, ce flashback me revient en mémoire tel une bombe à retardement. Je le vois se rapprocher de toi Ilana. Tu es si fragile face à ce monstre. Lui, avec son sourire sadique et son regard tueur se rapproche lentement de toi. Tu ne peux rien faire contre lui, tu es bien trop blessée. Tu hurles lorsqu’il te retire cet enfant des bras, ton propre bébé aux mains du diable. Même prier te serais inutile, Dieu t’a tourné le dos depuis longtemps, depuis que tu as décidé d’abandonner ton humanité. Il te fait signe de te relever, tu n’as pas le choix de toute façon. Tu te rapproches de lui, les larmes coulantes le long de tes joues, les bras tendus en avant dans l’espoir qu’ils te remettent ton enfant. La seconde d’après il te détruit complètement. T’arrachant la vie devant ce bébé qui pleure et hurle. Ton corps saignant, déchiqueté, tombe sur le sol. Tout est fini. Il n’y a aucun espoir, aucun moyen de te sauver.

Je pose à mon tour mes yeux dans les tiens. Je repense alors à ce que j’ai dit chez Elina, un démon se bat pour le pouvoir, il n’a jamais rien à perdre. Tu ne t’en es pas encore rendue compte Ilana, mais ce sera bientôt mon cas. Plus rien à perdre. Je remonte ma main le long de ton bras pour la poser sur ton épaule. Nous restons un instant silencieux, puis je finis par rompre ce silence pesant.


- Ton humanité Ilana, c’est ce que tu as de plus précieux. Ne la met jamais de côté pour quelqu’un, encore moins pour un démon.

Préserves ton humanité jusqu’à ton dernier souffle. Protèges la jusqu’à la fin. Beaucoup serait jaloux de ton humanité, de ta chance d’avoir le choix, de pouvoir vivre une vie normale. Voilà pourquoi je ne peux pas accepter tes mots. Tu parles d’un pari sur l’avenir ? Moi je vois plutôt ça comme un sacrifice inutile. Je reprends de nouveau la parole sur un ton plus dur et sec.

- Je ne vois pas d’avenir ensemble, seulement deux chemins séparés. Une famille ? Je n’en vois pas non plus.

Ma main sur ton épaule se resserre légèrement. Tu ne m’échapperas pas. D’un coup sec, j’enfonce ma main dans ton ventre, tentant d’abord d’aspirer l’énergie du fœtus pour qu’il ne se défende pas. Une lumière bleutée m’expulse alors à travers la baie vitrée de ta maison. Regardes ça Ilana, si cet enfant est aussi puissant durant sa formation, imagines de quoi il serait capable une fois complètement formé. Je retire un énorme morceau de verre enfoncé dans mon épaule qui ne tarde pas à se soigner pour refermer complètement la blessure. Si je ne pose pas mon regard sur ton visage pour éviter de faire face à ton expression de douleur, je peux clairement voir le bébé essayant de vous guérir. Hors de question. J’apparais de nouveau en face toi, enfonçant de plus belle ma main dans ton ventre, arrachant d’un coup sec l’embryon et le placenta. Mes mains sont couvertes de sang. Votre sang. Tu t’écroules par terre devant cet assassin que tu pensais aimer. Ton sol est également couvert de sang, et la couche du placenta s’éclate contre ton parquet lorsque je le relâche. Cette fois je le sais, je t’ai définitivement perdu. J’ose finalement affronter ton regard. Les larmes perlent sur ton visage, la douleur est de plus en plus forte. Tu te vides de ton sang et je reste immobile. Je devais tuer l’enfant et non toi, mais quand je vois ton expression, je suis incapable de te secourir. Ce soir j’aurais définitivement tout perdu. Comme promis Elina, désormais je n’ai plus rien à perdre.
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Zark Belsefir
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Zark Belsefir

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MessageSujet: Re: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptyLun 29 Avr - 15:23

//Les sentiments. Tant de manières de les exprimer, mais dans le monde de Zark, il en existe tout autant pour les dissimuler. Est-ce une bonne chose ou plutôt une mauvaise ? Après tout, Félicia a enfermé une partie de son âme, et Vaurel s’est arraché le cœur afin de ne plus rien ressentir, et regardez où ils en sont aujourd’hui, incapables d’aimer leur enfant. Si on lui avait posé cette question, jusqu’à ce qu’il arrive à Pass Magic, Zark aurait eu tendance à vous répondre qu’il vaut tout de même mieux ne jamais laisser paraître ses sentiments. Mais depuis ce jour et jusqu’à ce début de matinée, il aurait soulevé que ces derniers peuvent parfois être la clé de notre bonheur et nous permettre enfin de découvrir ce qu’il est véritablement. Vous en doutez ? Pourtant il y a peu de temps, le démon aurait été prêt à abandonner ce qu’il était pour l’amour d’une jeune femme... Mais tout cela, c’était jusqu’à ce matin.//

//Le démon se reposait tranquillement à son repère, lorsqu’il reçut un message de Gloria qui souhaitait lui parler. Que pouvait bien vouloir la démone à une heure si matinale ? Sans doute devait-elle avoir une chose importante à lui annoncer. Alors à contrecœur, Zark se résolut à se lever et partit enfiler une chemise ainsi qu’un pantalon avant de se rendre chez la démone. Vous voulez savoir pourquoi il fut si difficile pour lui de s’arracher du lit ce matin ? Parce qu’il venait d’être arraché au milieu d’un rêve bien étrange... Le démon se trouvait à une cérémonie de mariage où il avait été choisi pour être le témoin, aussi étrange que cela puisse paraître, et ce avec Ilana, mais bien avant leur dispute. Les mariés étaient d’anciens amis de la jeune femme qui avaient trouvé que tous deux formaient un très beau couple. Pourtant, c’est en tant qu’ennemis qu’ils s’étaient rendus ensemble à cette fête, et qu’ils y avaient fait semblant d’être le plus amoureux des couples... du moins au début. Le démon esquissa un sourire en se remémorant toutes les crasses qu’ils se firent l’un et l’autre tout au long de cette cérémonie. Le comble, c’est qu’ils étaient parfaitement capables de se faire ce genre de coups l’un à l’autre. Mais malgré tous ces coups foireux, ils en arrivaient toujours à la même finalité : ils s’aimaient profondément l’un et l’autre, et cela aucun rêve ni aucune situation ne pouvait y changer quoi que ce soit.//

//Zark avait beaucoup repensé à la situation délicate qui régnait entre lui et Matthew. Il y a peu de temps, son fils et lui s’étaient finalement réconciliés. Inutile de décrire la joie qui s’était emparé du démon depuis ce jour. Contrairement à Félicia, Zark n’avait jamais renié ce qu’il ressentait pour Matthew. Il avait pris sur lui toutes ces années après la mort de Vicky sachant qu’un jour, peut-être, Matthew finirait par découvrir la vérité et lui pardonnerait son geste. Aujourd’hui, ce jour était finalement arrivé. Alors rien que pour préserver ce lien, aussi fragile soit-il, le démon avait accepté de renoncer à la seule qui aurait pu véritablement être un jour son amour présent et son avenir. Rien n’avait été plus difficile pour le démon tant son amour pour la jeune femme était grand, mais peut-être qu’un jour, lorsque son lien avec Matthew se sera renforcé, les choses pourront changer.//

//Pourquoi vouloir que les choses changent ? Parce que Zark ne pouvait s’empêcher de repenser à la dernière conversation qu’il avait eu avec Ilana lorsqu’il s’était rendu chez elle pour lui venir en aide... Une conversation à laquelle il ne cessait de repenser chaque jour depuis qu’il l’avait revue.//

« Je te déteste de me faire t’aimer autant Zark. Ca fait mal de savoir que malgré tout ce que tu m’as fait endurer, malgré toutes les épreuves traversées, je t’aime encore... Si ce soir, tu me demandes de revenir à tes côtés, je le ferais... Et demain je me détesterais d’avoir été si faible ce soir, mais le sentiment de t’avoir à mes côtés surpassera ce sentiment de honte et de pitié... Comme à chaque fois. Ton sourire, ta peau, ton odeur... Je ne peux m’en lasser, je ne peux pas m’en passer. »

//Ces mots... ils paraissaient si vrais. Y avait-il une chance qu’ils le soient malgré son amour disparu pour Matthew ? Malgré ce que le démon avait vu sur l’île déserte ? Plus il y pensait, plus une petite voix dans sa tête finissait tout de même par se faire entendre au-dessus des autres, celle qui lui disait que leur histoire avait été trop forte durant toutes ces années pour que tous les sentiments qu’Ilana avaient pour lui aient complètement disparus. Alors, s’il en avait un jour l’occasion, le démon serait prêt à retenter l’aventure avec Ilana… il serait prêt à oublier cette aventure avec Matthew si elle lui soutenait qu’elle l’aimait véritablement et que son fils ne s’opposait pas à ce qu’ils se remettent un jour ensemble. Le démon ouvrit l’un de ses tiroirs et en sortit un petit écrin dissimulé sous un tas de vêtements, qu’il ouvrit. A l’intérieur se trouvait une bague, pas n’importe laquelle... une bague de fiançailles, qu’il avait ici depuis de nombreux mois et qu’il destinait à une femme, une seule... La simple vue de cette bague suffit à décrocher un sourire au démon et le mettre de bonne humeur, avant de s’éclipser au repère de Gloria avec la conviction qu’un jour, peut-être, cette bague pourrait se retrouver au doigt de celle à qui il la destinait depuis si longtemps. Il était tellement loin de se douter de la nouvelle qui l’attendait à cet instant...//

//A peine arrivé chez Gloria, cette dernière lui demanda de s’asseoir. Mauvais signe… Qu’avait-elle donc de si terrible à lui annoncer ? Elle le prévint qu’elle devait lui faire part de trois nouvelles. Une bonne nouvelle suivie d’une mauvaise, pour terminer par une catastrophique. Bien... Dans ce cas allons-y, de toute façon avait-il réellement le choix si tout cela le concernait ? Première nouvelle, Mephisto avait pu s’échapper de l’Enfer. Le démon eut un soulagement à l’entente de ces mots, car il s’en était beaucoup voulu de n’avoir pas pu le sauver à ce moment-là. Cela dit, Gloria le prévint qu’étant donné l’ampleur de tout ce que Mephisto avait subi, il allait sans aucun doute être très en colère d’apprendre que le démon s’était séparé de Kaley alors que c’était dans ce but qu’il s’était sacrifié. Bien... Zark allait donc devoir réfléchir à la manière de s’excuser auprès de lui, bien qu’il doute que ce soit suffisant vis-à-vis de toutes les tortures que l’ancien Archange avait dû endurer pour leur permettre de s’échapper, surtout lui. La bonne et la mauvaise nouvelle étaient donc annoncées, il ne restait plus que la nouvelle catastrophique à entendre. Bizarrement, Zark s’aperçut que Gloria parut mal à l’aise à cet instant. Elle lui proposa un petit remontant, et fit apparaître sur sa table une bouteille de toutes les boissons les plus fortes que l’on pouvait trouver sur le globe, certaines dont le démon ne connaissait même pas l’existence. Zark soupçonnait que quelques-unes d’entre elles soient issues de magie. Elle qui d’habitude ne proposait que du thé, pourquoi donc tout cela ? Ce qu’elle s’apprêtait à lui dire était donc si terrible ? Est-ce que quelqu’un de son entourage était mort ? Si c’était le cas, le démon n’était même pas sûr que ça le touche plus que cela. Après tout, il savait en vie les trois personnes auxquelles il tenait vraiment, les autres pouvaient tout aussi bien crever la bouche ouverte, il se contenterait d’un léger « dommage ». Pourtant, Gloria savait déjà tout cela, et elle avait tout de même jugé bon de penser que cette fois, ça ne suffirait pas. Alors il la laissa lui annoncer cette fameuse nouvelle qui allait tant le bouleverser.//

- Zark... ce que je vais te dire ne va pas être facile à entendre. Il va falloir que tu essaies de relativiser. Cela ne devra pas compromettre ton lien avec Matthew, et il faudra que tu trouves la force de pardonner à Ilana.


//Gloria avait rarement semblé si sérieuse, elle qui d’habitude avait toujours le mot pour rire ou pour lancer une remarque sarcastique. Pourquoi lui parlait-elle de Matthew et d’Ilana à cet instant ?//

- Ilana est tombée enceinte. Et le père de cet enfant, c’est Matthew.

//Il y a une expression qui dit « rester sur le cul », une autre qui dit « tomber de haut ». Pourtant à cet instant, ni l’une ni l’autre n’aurait pu correspondre à ce que ressentit le démon à l’entente de cette nouvelle. Les mots "Ilana", "enceinte" et "Matthew" dans la même phrase constituaient déjà un problème en soi et avaient suffi à planter complètement l’esprit du démon. Un bugg... c’était exactement ça en fait. Pendant près de deux minutes, Zark resta planté là, sans la moindre réaction, sans le moindre sourcillement, à assimiler ce que Gloria venait de lui dire. C’est alors que pour la première fois, il aurait souhaité ne pouvoir rien ressentir, pas l’ombre d’un sentiment. Pendant cet instant, probablement le seul de sa vie, il se mit à envier Félicia et Vaurel pour qui cela ne posait plus le moindre problème désormais. Le démon se leva de son siège, et attrapa l’une des bouteilles de Gloria, et de se mettre à hurler.//

- CE N’EST PAS POSSIBLE !..... TU MENS !

//Zark fracassa la bouteille contre le mur du repère de Gloria. En d’autres circonstances, la démone l’aurait sans aucun doute fait ramasser à la main le moindre débris de verre jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus un et nettoyer le sol avec sa langue. Mais là, elle savait qu’il n’était plus dans son état normal. Il ne devenait pas démoniaque, non, c’était justement la seule part de lui qui autorisait encore l’accès à ses sentiments qui s’exprimait. Le démon souffrait, comme jamais il n’avait souffert auparavant. Les larmes vinrent gagner son visage pour la première fois devant la démone. Comment Matthew et Ilana avaient pu lui faire cela après tout ce à quoi le démon avait renoncé pour eux ? Il n’y avait que trois personnes à qui le démon tenait véritablement, et deux d’entre elles venaient de foutre de lui, de le blesser au seul endroit où ce n’était pas permis… de planter deux poignards au plus profond de son cœur.//

//La tristesse, la colère, la déception, la douleur, la désillusion… Tellement de sentiments mélangés la fois, voilà pourquoi à cet instant, le démon aurait aimé ne rien ressentir… ça faisait trop mal. Il attrapa l’une des bouteilles les plus fortes posées sur la table de Gloria, et s’éclipsa à son repère, après la mise en garde de cette dernière sur le fait que Matthew n’était pas ravi de cette nouvelle et qu’elle ignorait encore ce qu’il allait faire. Mais qu’est-ce que ça pouvait lui faire désormais ? N’avait-il déjà pas assez à digérer en comprenant qu’il était le dernier des abrutis à avoir toujours œuvré pour deux personnes qui venaient de se foutre royalement de lui ?//

//En apparaissant chez lui, le démon s’assit sur l’un de ses fauteuils, et commença à se servir un verre de la bouteille de Gloria, puis deux, et encore un autre. Finalement, il arriva bien assez vite aux trois quarts de la bouteille, lorsqu’il s’arrêta et se releva pour se rendre dans sa chambre, et attraper la seule photo qu’il avait toujours conservée de lui avec Ilana, peut-être bien la seule photo où tous avaient été heureux.//

- Un espoir... MAIS QUEL ESPOIR ? TU T’ES MOQUÉE DE MOI DEPUIS LE DÉBUT !

//Le démon explosa le cadre photo contre le mur d’en face, et se saisit de la bague de fiançailles qu’il avait posée dans l’un de ses tiroir. Il la regarda un moment, et la jeta sur le sol près du cadre photo cassé, avant de verser dessus ce qu’il restait de sa bouteille et d’y mettre le feu. Le démon était en train de foutre le feu à sa propre chambre, il perdait la raison, mais il s’en foutait. Il s’assit simplement sur son lit et regarda la photo ainsi que sa bague brûler. Il ne pouvait refréner les larmes qui montaient en lui, et qui finalement se mirent à envahir ses joues. Jamais encore le démon n’avait laissé les larmes prendre le dessus sur sa raison. Cette fois-là sera la première, et bel et bien la dernière. Le démon quitta son repère sur cette pensée, laissant derrière lui tout ce qui le rattachait à Ilana, définitivement. Finalement les seuls à avoir vu juste depuis le début étaient ses alliés. Mephisto et Gloria savaient que ses sentiments et ses amours le conduiraient à sa perte. Un démon ne devait pas s’attacher… jamais, et certainement pas un démon comme Zark. Il était trop recherché pour se permettre ce genre de fantaisies, et pourtant, une personne était tout de même parvenue à lui insuffler l’espoir que même quelqu’un comme lui avait tout de même une chance de trouver le bonheur et ressentir la joie que cela procurait d’avoir une compagne à ses côtés... avant d’avoir elle-même détruit ce bonheur juste sous ses yeux. Certes, Zark n’était pas parfait, il avait d’ailleurs un nombre de choses innombrables à se reprocher, mais n’avoir connu que le mal pendant toute sa vie n’était pas chose simple à changer. Il avait pourtant essayé pendant ces six dernières années, et à quoi bon ? Pour apprendre que la femme qu’il aimait allait finalement avoir un enfant… avec son propre fils.//

//Il s’arrêta dans une ruelle déserte, et sortit un objet de sa poche. Se résoudre à tourner définitivement la page et aller de l’avant, en se promettant de ne jamais plus rien ressentir pour qui que ce soit, il n’y avait rien de plus facile... Mais pas par l’intermédiaire d’un objet magique qui pourrait le ramener à ressentir à nouveau quelque chose si quelqu’un jugeait bon de vouloir l’utiliser contre lui. Il y avait une méthode bien plus radicale. Zark s’assit sur le sol, ferma les yeux et plongea au plus profond de son esprit, à la recherche de cette partie de lui qui lui permettait d’éprouver encore des sentiments et qu’il trouva sans la moindre difficulté étant donné le chagrin et le sentiment de trahison qui l’imprégnaient à cet instant. Il se concentra alors sur sa partie démoniaque, qu’il avait tapie au fond de lui ces six dernières années, et lui insuffla de revenir, de reprendre la place qui lui était due. Le démon sentit sa part démoniaque grandir à nouveau en lui et reprendre place dans tout son être, lorsqu’elle se heurta à la partie de lui qui ressentait encore.//

*Écrase-là...*

//La puissance coulait de nouveau à flot dans ses veines, et les émotions de Zark finirent par s’éteindre une à une, afin de laisser place à une indifférence totale, lorsque le démon ressentit soudain une douleur venue heurter son esprit. C’était la détresse d’Ilana...//

//Zark apparut dans le repère de la jeune femme, avant de l’apercevoir au sol, couverte de sang, le placenta censé contenir son enfant désormais entre les mains de Matthew. Par ce geste, il avait mortellement blessé la jeune femme. Que faire à cet instant, face aux deux êtres qui l’avaient trahi ? Ressentait-il encore un quelconque sentiment de trahison à leur égard ? Oh Zark savait parfaitement quoi faire… Mais pour cela, il allait devoir la jouer fine, alors quelle meilleure opportunité que celle-ci... Son regard se tourna vers Matthew, prenant un air énervé.//

- Il y avait d’autres moyens pour faire cela !

//Le démon se dirigea vers Ilana, et la prit dans ses bras, avant de lui faire boire le contenu de l’une des fioles de guérison de Gloria qu’il gardait toujours sur lui. Cela cicatrisera la blessure d’Ilana, en revanche ça ne pourra faire revenir l’enfant qu’elle venait de perdre... Que se passait-il donc dans la tête de Zark à cet instant ? Était-il parvenu à faire taire à jamais sa part d’émotions qui voulait ressentir ? Si c’était le cas, pourquoi guérissait-il Ilana et pourquoi est-ce qu’il paraissait vouloir l'aider ? Vérité ou stratégie ? Vous le découvrirez tôt ou tard, mais sachez une chose : le démon qu'il était devenu depuis son arrivée à Pass Magic est définitivement parti...//
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Ilana Alom
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MessageSujet: Re: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptyLun 29 Avr - 17:55





    //Comment pourrait-elle vous expliquer ? Sentir sa main entre ses entrailles, farfouiller en elle comme un chirurgien ? Sauf que lui... Lui contrairement à un chirurgien, il ne voulait pas soigner non. Il voulait tuer, tuer une partie d’elle. Tuer en elle. N’est-il pas abject de tuer un enfant au sein même du ventre de sa mère ? N’est-il pas ignoble de lui ôter le placenta ? De le lui arracher d’un geste sec et assuré ? Comment pourrait-elle vous expliquer ? Sentir l’enfant qu’elle savait grandir en elle s’en aller aussi rapidement qu’il était arrivé. A peine avait-elle eu le temps de s’habituer à sa petite présence que déjà il s’en allait. Sous les assauts de cet homme. Dans sa monstruosité, il a deux fois enfoui son immonde main dans le ventre de cette femme pour lui ôter la vie. Cette vie que lui-même avait faite grandir en elle. Comment osait-il la toucher ? Comment avait-il pu lui enlever cet enfant ? La jeune femme se sentait défaillir. Son corps s’effondre sur le sol. Elle peut sentir l’impact du sol briser une à une les côtes de son flanc droit. Son ventre vomit, dégueule du sang, ses entrailles ne restent plus dans l’abdomen. L’odeur du sang se propage autour d’eux. Pouvez-vous sentir cette odeur âcre et nauséabonde du sang humain ? Voyez-vous le rouge du sang s’étaler petit à petit dans le parquet ? Pénétrer dans les rainures du parquet ? Le sentez-vous ! Car cette femme allongée sur le sol ne sent plus rien. Elle sait qu’à cet instant ses organes manquent de sang, elle sait que ses poumons manquent d’air. Pourtant... Pourtant, peu lui importe. Pourquoi vivre après une telle épreuve ? Pourquoi sentir de nouveau l’air pénétrer ses narines si c’est pour vivre une vie de cauchemars ? La jeune femme sent que la fin est proche. Si proche que pour une fois elle lui tendrait presque la main. Elle avait déjà vu la mort de près, mais aujourd’hui, c’était différent... Elle ne se battrait pas pour garder la vie. Elle avait déjà perdu la petite vie qui commençait en elle. A quoi bon continuer la sienne ? Pour qui ? Pour quoi ? Dans quelques minutes, elle ne serait plus. Elle tendait presque la main à la mort pour qu’elle abrège ses souffrances. Elle lui tend la main comme elle l’avait tendue à cet homme. Cet homme qui au lieu de la serrer dans ses bras l’a tuée. Mais qu’il se réjouisse ! Dans quelques minutes, Ilana Alom aurait respiré une dernière fois l’air chaud et nauséabond de ce salon. Dans un dernier effort, elle te regarde Matthew. Cet effort lui paraît surhumain. Te regarder droit dans les yeux. Pour que peut-être à jamais, reste gravé dans ta mémoire le souvenir de ses yeux sans vie, presque révulsés par la douleur. Pour que peut-être à jamais tu te rappelles que tu as tué une femme, la femme qui t’aimait et qui portait en elle un enfant. Pour qu’à jamais Ilana hante tes nuits. Pour que tu comprennes la douleur de cette femme. Son dernier soupire s’évapore. Ilana Alom n’est plus. Il ne reste plus d’elle qu’un mince corps frêle et sans défenses recroquevillée en position foetale. Il ne reste plus d’elle qu’un corps traînant comme une vulgaire charogne abandonnée dans une immense flaque de sang. Quelle abominable fin pour une jeune femme plein de vie, de rêves mais surtout de désillusions. En fermant une dernière fois ses yeux, la jeune femme adressa ses dernières pensées à ceux qui lui étaient chers. Sa chère et tendre Kalia, elle aurait tant aimé te serrer une dernière fois dans ses bras, voir une dernière fois ton sourire. Que tu vives heureuse et entourée, à côté de Maxime était aujourd’hui tout ce qui lui importait. Qu’elle n’essaye pas de la venger. La vengeance... Ilana n’y pensait même pas dans ses dernières secondes de vie. Si un jour cet homme qui n’a rien fait pour la sauver ne ressent pas une once de regrets, c’est que c’est un monstre. Et les monstres, on les laisse se noyer dans leur cruauté. Puis son ultime pensée va à Zark... Comment allait-il prendre la nouvelle ? Elle ne sentirait plus jamais la chaleur de la paume de sa main contre sa joue. Peut-on aimer deux hommes en même temps ? Est-il possible de ne pas pouvoir faire un choix ? Ilana avait tellement de regrets. Avoir laissé la situation ainsi, ne pas avoir fait les bons choix aux bons moments ou au contraire avoir laissé la situation se détériorer. Elle aurait donné tout ce qu’elle possédait pour parler une dernière fois au démon. Pour lui dire à quel point elle était désolée. Désolée de ne pas avoir été franche, désolée de l’avoir laissé, désolée parce qu’elle ne le méritait pas. Elle ne le méritait plus. Une dernière fois, l’image de Matthew vint à son esprit. Ainsi resterait-il dans les yeux de la femme qu’il prétendait aimer comme l’image d’un monstre... Pourtant, lui avait fait un choix. Pendant cette dernière semaine, il lui avait dit qu’il ne voulait pas de cet enfant, qu’il ne voulait pas d’une famille. Pourquoi n’avoir pas réagi ? Oui, Ilana, tu peux te sentir coupable ! Coupable encore une fois d’avoir laissé la situation t’échapper ! De l’avoir poursuivi alors qu’il avait été clair. Pourquoi avoir été si aveugle ? Il est terrible pour une jeune femme d’à peine trente ans de mourir avec tant de regrets et tant de culpabilité.//

    //Puis, elle sentit un liquide froid et amer parcourir sa gorge, pénétrer dans son estomac. Petit à petit, elle sentait la chaleur dans son ventre, la chaleur dans ses jambes. Son abdomen se cicatrisa instantanément ne laissant plus aucune trace du carnage qui venait d’avoir lieu. Elle finit par ouvrir les yeux pour voir, pencher au-dessus d’elle Zark... Etait-ce donc cela la mort ? Retrouver l’homme qu’elle avait aimé ? Méritait-elle un sort aussi clément ? Ne méritait-elle pas à tout jamais de se sentir coupable ? Puis, elle comprit. L’air pénétrant dans son nez, son coeur qui bat... Elle n’était pas morte. Pas encore. Pas maintenant. La jeune femme se releva en titubant. Titubant sous le poids du chagrin, de la douleur, de la culpabilité. Les deux hommes qu’elle avait tant aimés en face d’elle, ou peut-être bien derrière elle, elle ne savait plus. Elle titubait pour finir par se raccrocher à la table du salon qui semblait avoir échappé au massacre. Les deux mains sur le bois, la tête baissée, les cheveux devant les yeux. Elle était en vie, mais... Son enfant. Son enfant venait de la quitter. Le petit être qui grandissait en elle était parti. Détruit par les mains de...Matthew. Son corps avait certes cessé de saigner mais son coeur... Son coeur lui saignait abondamment. Telle une plaie dont aucun pansement ne pourra arrêter l’hémorragie. Les larmes perlaient à ses yeux. Matthew avait tenté de la tuer. Zark l’avait sauvée. Les sanglots se faisaient de plus en plus bruyants, la tête de la jeune femme toujours inclinée vers le sol. Les cheveux devant les yeux, elle sanglotait. Arriverait-elle un jour à se retourner ? Pour faire face au regard du meurtrier ? Pour faire face au regard de son sauveur ? Tout simplement pour faire face au regard des deux hommes qui avaient fait partie de sa vie. La colère était présente, mais le chagrin était bien plus grand en cet instant. Dans quelques heures, la colère sera bien plus forte mais en cet instant... En cet instant, le chagrin était incommensurable. Quelques minutes passèrent. Aucun des deux démons derrière elle n’avait bougé. Les sanglots avaient cessé. Un silence de mort pesait. La mort de cet enfant. Cet enfant qui n’était pas prévu et qui n’avait pas vécu... Un enfant désiré ? Non, définitivement non... Une raison pour l’achever ? Non, définitivement non... Ilana finit par se retourner vers Zark. Ses yeux rouges, les larmes à peine séchées, elle le fixa. Dans les yeux du démon, elle recherchait de la colère, de la haine, du ressentiment. En elle criait : « Déteste moi Zark ! Déteste moi autant que je me déteste ! ». Elle n’arrivait pas à articuler un quelconque merci pour Zark. Le merci ne serait pas suffisant pour lui exprimer ce qu’elle ressentait. Pourquoi l’avoir sauvée alors qu’elle l’avait en quelque sorte trahi ? Trahi car elle avait aimé son fils. Trahi car elle n’avait en ce même temps jamais cessé de l’aimer. Il n’est pas possible d’assumer une telle culpabilité alors Ilana détourna le regard pour le poser sur... Lui. Matthew Storm. Ses vêtements encore tachés de sang, le sol où gisait son placenta lui donnaient presque des hauts-le-coeur. Pourtant, ce n’était rien comparé à la vision de cet homme en face d’elle. Cet homme qu’elle avait aimé mais qu’elle haïssait tant. Peut-on passer aussi vite de l’amour à la haine ? Sans aucun doute. D’une voix chevrotante, elle lui adressa une dernière parole. Les yeux fixés dans les siens, une dernière fois.//

    « La vengeance impulsive est mauvaise conseillère...»

    //Il avait usé d’une citation ridicule... A son tour alors. Ilana voulait qu’il s’en aille. Qu’il dégage de sa vie. Lorsque le chagrin ne la paralyserait plus, il se pourrait qu’elle ait envie de le tuer. De l’égorger, de le torturer. De le faire souffrir autant qu’il l’a faite souffrir. Mais pas maintenant... Pas tout de suite. Pourtant, ce qu’Ilana ne savait pas, c’est que peut-être dans cette pièce, elle ne serait pas la seule à vouloir se venger d’un être un temps aimé.//
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Matthew Storm

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Matthew Storm

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MessageSujet: Re: Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew   Déchirer une page ? Non. Brûler le livre de nos souvenirs. Oui. PV Mathew EmptyLun 29 Avr - 20:04

On dit qu’il y a un mince filet entre l’amour et la haine. Ces trois êtres présents sont l’exemple même de ce proverbe. Tout d’abord Zark et Matthew, détestés durant tant d’années. Ils se sont battus, encore et encore, l’un par vengeance, l’autre par défense. Puis après de longues années, la vérité a finalement éclaté et un nouveau sentiment est né. La compréhension. Tournons le dos au passé, rattrapons le temps perdu, essayons de reformer une famille. Il y a ensuite Zark et Ilana, une grande histoire d’amour. Se battant ensemble, l’un pour l’autre, dans l’espoir de trouver un jour le bonheur à deux. Un couple pourtant unit, mais devant faire face à trop de combats. Ils en sont venus à se tourner le dos et à se battre cette fois l’un contre l’autre. Puis il y a Ilana et Matthew, unit par le destin. Après tant d’affrontements, tant de différences, après ce lourd passé, ils en ont venus par s’accepter, même s’apprécier et s’aimer. L’ordre des choses étaient complètement chamboulé. Finalement, il y a bel et bien un mince filet entre l’amour et la haine. Remettons les choses en ordre car trop de monde est perturbé. Ilana et Zark éprouvant des sentiments amoureux, de toute façon il ne peut en être autrement. Ilana et Matthew devenant à nouveau des ennemis. Puis Zark et Matthew, au destin encore troublé, peut-être que pour eux l’ordre des choses restera inversé, sauf qu’au lieu de s’entendre et se comprendre, ce sera Zark qui détestera Matthew. Les relations compliquées, ce n’est vraiment pas pour moi. Même mes analyses en deviennent foireuses, pourtant j’ai la nette impression que tout est vrai.

On punit un être de bien des manières. La mise à mort, la torture, la folie... Punir est chose simple, mais ne vous êtes vous encore jamais posé la question ? Pourquoi ? Cette simple interrogation que tout le monde se pose continuellement. Pourquoi est-il un criminel ? Qu’est-ce qui l’a poussé à agir ainsi ? Connaissez-vous au moins son passé et son état d’esprit ? Tout le monde peut punir, mais personne ne sait vraiment pourquoi un criminel est un criminel. Je ne place pas la catégorie des véritables psychopathes dans cette interrogation, un être sans raison ignore la définition même d’un crime. Aujourd’hui j’ai tué, et pour la première fois arracher une vie m’a fait souffrir. Tes yeux transpercent les miens, me donnant cette dernière vision de toi, agonisante, regrettable, détestable. Qui suis-je pour décider de la vie et de la mort ? Je n’ai pas décidé de donner la vie à cet enfant, en revanche je décide de sa fin, même si je n’en ai pas le droit. La vie quitte peu à peu ton corps, je le sais, je le sens, mais je reste planté là, debout comme un pauvre con qui ne sait pas quoi faire. En venant chez toi j’avais un objectif : tué cet enfant. Je ne pensais pas te tuer avec, je ne le voulais pas. Le but était justement de te donner une chance de survivre. Pourquoi ne pas la soigner alors ? Je me rends compte que je ne suis pas prêt à supporter ta haine, ta colère, durant une éternité. Une femme qui vous déteste peut être difficile à gérer, mais lorsque c’est une mère qui cherche à venger son enfant, mieux vaut surveiller ses arrières. Je suis incapable de t’aimer Ilana, mais je suis aussi incapable de supporter ta douleur. C’est alors qu’il arrive, toujours le même héro. Zark, le preux chevalier venant sauver sa princesse en détresse. Finalement c’est toujours le même refrain, on ne changera rien.


- Il y avait d’autres moyens pour faire cela !

Que dire ? Il n’y a rien à dire. D’autres moyens ? Peut-être bien, mais n’oublie pas que cet enfant a des pouvoirs et que le temps nous est compté. Agir vite Zark, c’est ce que j’ai toujours su faire de mieux. Tu n’as pas le droit de m’en vouloir pour ça, si ça avait été ton cas nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui. Tu te diriges vers elle pour lui faire boire quelque chose qui la soignera. Ai-je réellement envie qu’Ilana soit vivante ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je sais simplement qu’aujourd’hui, en arrachant la vie d’un seul être, je m’en suis mis à dos deux de plus, dont Zark avec qui j’aurais espéré retrouver un meilleur lien. On ne change pas les choses après tout. Comme toujours je suis mieux seul. Tandis qu’Ilana revient peu à peu à la vie, je me demande encore ce que je fais ici. S’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que dès aujourd’hui Ilana mettra tout en œuvre pour me le faire payer.

- La vengeance impulsive est mauvaise conseillère...

La vengeance. Sais-tu que ce mot a définit toute mon enfance Ilana ? Sais-tu que ce mot la définit toujours ? Mon passé, mon futur. A présent Ilana c’est ton tour. Vivre pour la vengeance, tu vas enfin connaître tout ce que j’ai connu. Frappes moi Ilana, je ne te retiendrais pas. Je sais à quel point cela peut faire du bien de se défouler sur cet être que l’on déteste tant. Voilà dans quelle situation tu te retrouves aujourd’hui Matthew. Toi, debout, en face de deux personnes qui te détestent, en face de deux personnes que tu as au moins un jour considéré comme ta famille. Tout est terminé. Pas de retour en arrière possible. De toute façon je n’en veux pas, le présent est très bien comme il est. J’ose finalement poser mon regard sur toi Ilana, un regard vide, aucun sentiment lisible. Ni colère, ni amour, encore moins de culpabilité.

- La mort baptise aussi.

Malgré tout ce que je t’ai fait endurer aujourd’hui, malgré tout ce que tu as subis, je trouve encore le moyen d’en rajouter. Encore une citation pour te mettre en rogne. Tu pensais connaître la colère Ilana ? A présent tu sais réellement ce qu’est le sentiment de haine. Je vois bien le tableau Ilana, toi et Zark puis moi sur le côté. Je suis de trop dans ta vie, je l’ai toujours été. Une fois de plus je t’abandonne, mais cette fois sera définitive. Vous l’aurez compris, je n’ai plus rien à faire ici. Je m’éclipse de ta maison, on est bien mieux accueillis dans sa propre demeure.
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