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 Affronter ou abandonner ?

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Ilana Alom
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Ilana Alom

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MessageSujet: Affronter ou abandonner ?   Affronter ou abandonner ? EmptyLun 2 Jan - 21:47

//Une immense foule affluait vers le même lieu, une église qui était autant imposante par sa taille que par sa splendeur. Elle s’élevait pour atteindre les cieux, les cloches sonnaient annonçant une bonne nouvelle : un mariage serait célébré en ce samedi matin. Les invités commençaient à se précipiter dans la nef afin de trouver leur place. Non, l’oncle n’est pas à côté de la cousine, il faut qu’il soit à côté de ses neveux pour canaliser leur trop-plein d’énergies. Les fleurs doivent être positionnées le long de la nef, à chaque banc et non deux par banc ! Un immense brouaha s’élévait vers les vitraux, mélangeant les joies des retrouvailles, les tapes amicales dans le dos entre des cousins qui ne s’étaient pas revus depuis fort longtemps. Les fêtes de famille étaient sans doute les moments les plus joyeux et détendants, surtout lors d’un mariage. On oublie les querelles familiales et on ne se consacre qu’à une chose : la fête. Les secrets de famille semblent restés à la porte de l’église. Pourtant, la famille qui aujourd’hui allait unir une de leurs filles cachait bien des secrets : secrets dont seule certaines personnes avaient eu connaissance, il y a cela bien fort longtemps mais c’était bien gardé de l’ébruiter. Ils seront pris pour des fous. Ils préféraient ainsi préserver les apparances et paraître comme une famille soudée et sans histoires. A l’entrée de la nef, se trouvait le faire-part de mariage : ce genre de fioritures ne faisait qu’étaler aux yeux des invités le bonheur qui attendait les heureux élus.
Ilana ne savait pas exactement pourquoi elle se tenait dans un coin de l’église, juste à côté de l’autel, mais restait dissimulée afin que personne ne remarque sa présence. Elle regardait les jeunes femmes se complimenter sur leurs toilettes, les enfants se chamailler pour la meilleure place ou les mères des deux futurs mariés s’accorder sur certains détails d’organisation. La cérémonie n’allait pas tarder à commencer, les invités prenaient place sur les bancs alors que le marié, beau jeune homme bien sous tout rapport, le gendre parfait, s’avança vers l’autel pour attendre celle qui lui était destinée. La marche nuptiale commença à résonner aux oreilles de chaque convive alors que la mariée faisait son entrée, éblouissante par sa beauté et son élégance. Ilana la regardait du coin de l’oeil : elle semblait si heureuse, souriante aux bras de son père. C’était presque angoissant de voir autant de bonheur dans un simple sourire. La mère de la mariée pleurait de bonheur, le fiancé tremblait devant l’importance du moment. La mariée arriva à sa hauteur et son père lui déposa un baiser sur la joue et s’installa à sa place. Le prêtre commença à saluer l’assemblée, tandis qu’Ilana était toujours cachée lorsqu’elle croisa le regard de la mère de la mariée. Les yeux de la femme trahissaient une stupeur, une incompréhension, une crainte mais aussi tant de haine. Ilana savait parfaitement qui elle était, comme elle savait qui Ilana était. La mère de la mariée fit discrètement un signe de tête à Ilana vers le fond de l’église et amorça un départ. La fille adressa un regard inquiet à sa mère en la regardant partir. Cependant, elle lui dit du bout des lèvres que tout allait bien et que le prêtre continue. Ilana s’avança vers le fond de l’église, derrière d’immenses piliers en marbre. Soudain, elle sentit le regard pesant de la mère sur elle et se retourna brusquement. Cette dernière ne perdit pas une seule minute.//

« Comment oses-tu venir en ces lieux ?»
« Je suis simplement venue chercher des réponses, et je pense que vous êtes la seule encore...La seule à pouvoir me répondre.»
« La seule encore vivante ? C’est certain, après tout ce qui s’est passé. Pourtant, je ne suis pas en mesure de vous les donner.
« Justement, je viens savoir ce qu’il s’est passé. Je me doute que ça doit être un poids pour vous, mais je peux, mieux que quiconque, vous en soulager.»

//La sincérité d’Ilana ne pouvait pas être questionnée, du moins pas par une personne qui ne connaissait pas le monde dans lequel elle avait évolué & ce n’était pas le cas de la vielle dame qui lui faisait face. Cette dernière eut un petit rictus et toisa Ilana du regard.//

« Tu crois qu’en sortant ces belles paroles, d’une jeune femme à la recherche de son histoire, de son passé, tu vas m’attendrir ? Je connais les gens de ton espèce, mieux que tu ne pourrais l’imaginer, et si je sais une chose, c’est que la sincérité n’est pas le fort. Les gens de ton espèce sont vils, sournois, hypocrites. Alors, je te le repète une seule et dernière fois, quitte ces lieux et ne t’avise pas de déranger le mariage de ma seule et unique fille.
« Je vous en prie, je peux comprendre ce que vous ressentez, je suis également passée par là mais je...
« Silence ! Ta mère ne t’a donc pas appris le respect !»

//Ilana n’avait certes eu aucune réponse pour le moment, mais le sujet avait été mis au milieu de la conversation : sa mère. La femme qui se tenait en face d’elle n’était autre que la soeur de sa mère, autrement dire sa tante. Ilana n’avait entendu parler d’elle que par sa grand-mère, et simplement par des mots doux et affecteux mais également remplis de tristesse. D’après ses minces souvenirs, sa grand-mère n’avait plus parlé à sa seconde fille depuis le moment où, à la mort de parents de la petite Ilana, elle l’avait prise en charge. Bien des fois, petite, Ilana avait questionné sa grand-mère sur les raisons de leur éloignement, mais la principale intéressée était restée muette. Aujourd’hui, c’était à Ilana de chercher les réponses à ses questions, et seule la femme qui lui faisait face pouvant la mener sur le chemin.//

«Certes, ma mère ne m’a rien appris, puisque vous le savez, je l’ai jamais connue. C’est votre mère qui m’a élevée lorsque mes deux parents sont morts.
« Morts ? Me prendrais-tu pour une idiote ? Mais cela suffit, va-t-en ou je vais finir par perdre patience ! Je ne viens plus jamais avoir affaire avec les gens de ton espèce. C’est terminé. Ma mère a fait une grave erreur en s’occupant de toi, si elle m’avait écoutée...
« Si elle vous avait écoutée ?
« Vous ne seriez pas celle que vous êtes aujourd’hui, et croyez-moi, vous en seriez infiniment plus heureuse.»

//La manière dont cette femme jouait avec le vovoyement puis totoyement laissait Ilana indécise sur ce qu’elle devait en penser. Etait-elle aussi désagréable et acariâtre qu’elle paraissait à cet instant, ou avait-elle, comme Ilana, souffert de ce lourd secret ? Ilana espérait tellement de cette rencontre, qu’elle ne pouvait baisser les bras. Dans sa vie, et plus particulièrement ses dernières semaines, elle était partie, elle avait fui comme elle savait si bien le faire au lieu d’affronter ce qu’elle ressentait et... Enfin, là n’était plus, du moins pour le moment la question. Ilana s’approcha encore de la dame, et planta son regard dans le sien. Son but n’était certainement pas de l’intimider ou quoi que ce soit de ce genre, mais lui montrer qu’elle était différente des gens de son «espèce». A peine eut-elle le temps d’ouvrir la bouche que la femme la regarda elle aussi droit dans les yeux.//

« Je retourne auprès de ma famille. Quant à vous, allez vous-en. Je ne peux rien pour vous.»

//La dame tourna les talons et aussi vite qu’elle était partie, elle revient se rassoir à sa table souriant à sa fille pour la rassurer. Ilana restait là, plantée comme pétrifiée. Comment pouvait-elle lui faire comprendre ? Sans s’en rendre compte, elle dit à haute voix en fixan dans les yeux son ancienne interlocutrice et de manière audible pour toute l’assemblée qui ne tarda pas à se tourner vers elle, y compris les deux mariés.//

Je fais aussi partie de cette famille, alors s’il vous plaît, je ne vous demanderai qu’une chose. La vérité.»
//La dame ne mit que très peu de temps à se lever et Ilana sut immédiatement qu’elle n’aurait pas du interrompre le mariage de sa fille, et, qu’elle avait sans doute ruiné sa dernière chance. La dame traversa la nef en parlant.//

Espèce de petite ingrate. Nous savons tous ici qui tu es. La très chère Ilana, enfant chéri, préféré, protégé par ma mère au point que mes propres enfants ne comptaient plus à ses yeux. Elle ne voyait plus que toi, et le potentiel que tu avais. Mais elle avait tort. Regarde à quoi tu es réduite. Interrompre une cérémonie à laquelle tu n’auras jamais droit. Ne te fais pas d’illusions Ilana, tu finiras seule. D’après ce que je vois, tu n’es entourée de personne, tu n’as aucune alliance autour du doigt. Tu es seule, et ça ne changera jamais. Alors laisse notre famille loin de ça, ou...»

//A peine eut-elle le temps de finir sa phrase que cinq six démons apparurent dans l’église. La stupeur et l’incompréhension de l’assemblée étaient à son comble. Comment avaient-ils fait pour apparaître de nulle part ? Ilana pensait s’être débarassée de cette faction de démons il y a déjà bien des jours, mais à croire qu’ils étaient têtus. Ilana en fit exploser deux d’un geste de la main, sous des cris provenant de l’assemblée, alors que d’autres apparurent. La mariée était paniquée demandant à sa mère de stopper tout ça. Ilana n’avait pas voulu gâcher le plus beau moment de la vie de cette femme, sa cousine, qu’elle ne connaissait pas. Les attaques entre Ilana et la bande de démons fusaient de toute part alors que de nombreuses personnes tentaient de quitter l’église sans succès.//

« Non ! »

// Un démon toucha d’une boule de feu la mariée qui blessée tomba à terre. Le démon était prête à lui porter le coup fatal lors qu’Ilana fit apparaître un regard qui laissa pétrifiée sa tante, près de sa fille. La jeune Alom eut un sourire sadique, et les démons ne firent plus long feu, c’était le cas de le dire vu les conditions de leur mort que je vous épargnerai. Ilana reprit un regard normal, et vit tous les yeux rivés sur elle. Elle se sentait comme une bête de foire. Sa cousine s’en sortirait mais qu’allait-il se passer ? Sa tante se releva.//

«Ce regard...Ta mère avait le me.. Je pensais que ma mère avait au moins essayé de le faire disparaître. Si tu me promets de ne plus jamais revenir parmi nous, je vais te dire ce que je sais du moins te donner ce que j’ai.»

//Elle ouvrit son petit sac assorti à son tailleur et en sortir un vieux papier griffoné qu’elle tendit à Ilana. Abasourdie, Ilana le prit et le parcourut en diagonale : elle n’y voyait que des lettres d’une autre langue, avec des signes étranges. Ilana regarda sa tante avec un regard plus de questions.//

« Maintenant je ne veux plus JAMAIS te revoir ! Sors d’ici ! »

//Ilana fit quelques pas en arrière avant de s’éclipser. Sans savoir pourquoi, alors qu’elle s’était jurée de ne plus revenir, elle s’éclipsa dans son ancienne maison à Pass-Magic. Sa jambe était blessée à cause d’une attaque d’un des démons, mais elle s’en fichait. Ilana avait dans sa main un papier, un indice sur ce qu’elle tentait de découvrir. Elle le posa sur la table et regarda autour d’elle. Rien n’avait changé ou peut-être tout bien au contraire. Elle posa son regard sur le canapé, se remémorant les derniers actes qui s’y étaient produits, ce qui n’était pas sans blesser la jeune femme.//

//Quelques jours étaient passés depuis l’incident au mariage, Ilana avait protégé sa maison, empêchant à n’importe qui de savoir qu’elle était rentrée. Avant de refaire surface, elle voulait trouver. Son salon n’était plus qu’un immense empilement de livres. Il y en avait tellement qu’on ne voyait presque plus la jeune femme derrière. Il était fort tard, et Ilana était assise sur son canapé avec d’un côté le papier tant recherché & de l’autre un livre qu’elle tentait de déchiffrer pour mieux comprendre le message. Mais rien n’y faisait. Elle envoya le livre à travers la pièce.//

« Je ne trouverai jamais...C’est impossible.»

//Ilana mit la tête dans ses mains, et sentit le chagrin venir. Pleurer, peut-être que ça la soulagerait ? Mais elle n’y arrivait plus : ce n’était plus du chagrin mais de la colère. Elle resta quelques temps ainsi lorsqu’elle sentit une présence. Sans savoir pourquoi, elle cacha le fameux papier sous un livre & se retourna prêt à se défendre lorsqu’elle vit...//
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Matthew Storm

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Matthew Storm

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MessageSujet: Re: Affronter ou abandonner ?   Affronter ou abandonner ? EmptyMar 3 Jan - 16:50

//Affronter ou abandonner ? En voilà une bonne question... Les derniers évènements de ma vie m’ont complètement détruit. Je me sentais perdu, trahi, et l’envie d’abandonner se faisait pour la première fois ressentir. Mais à quoi bon abandonner ? Je devais me battre, comme je l’avais toujours fait, et comme je le ferais surement toujours. Affronter la vérité, affronter mon destin. Affronter la vie elle-même... Je me trouvais dans mon repère, assis sur une grande chaise et me fixant à travers le miroir qui se trouvait en face de moi. Mais en vérité je ne me regardais pas tellement, je m’étais simplement perdu dans mes pensées. Qui étais-je ? Qui était donc cet homme assis sur cette chaise ? Que représentait ce regard, cette expression ? Rien du tout. J’étais vide. Il n’y avait rien de plus qu’une enveloppe corporelle et un esprit, bien loin de la réalité.//

« - Idiot... Vicky n’était que l’instrument qui permettait à Satan de te garder sous son emprise... Depuis toujours sa mission est de séduire les démons les plus redoutés afin que les princes les aient dans leur camp et n’aient pas à se méfier d’eux. En la tuant je t’ai libéré de son emprise. »

//Pourquoi cette phrase résonnait-elle dans ma tête ? Je ne voulais pas y croire et pourtant il le fallait. Comme le disait Zark, je n’étais qu’un simple pion sur l’échiquier des princes, et Vicky était leur instrument... Et moi ? Moi je n’étais rien de plus que l’idiot qui s’était fait séduire, celui qui avait foncé tête baissé dans le piège des princes. Mais je l’aimais. Oh oui, je l’ai aimé bien plus que je n’aurais du. Vicky était devenue ma moitié à l’époque, et aujourd’hui, j’ai cette part en moi qui est perdue, et cette partie, c’était le bonheur, c’était l’amour... A présent je ne ressentirais plus jamais cette sensation, de toute façon, l’amour, ce n’est rien de plus qu’un mensonge, un malheur qui en attire encore bien d’autres. Je détestais mon passé, du moins celui que j’étais dans le passé. Je n’avais fait qu’enchainer les erreurs. Je m’étais trompé sur toute la ligne. Vicky était une peste, mon père me protégeait, et ma mère me tenait à l’écart de ses projets et était impliquée dans le plan des princes me concernant. Je ne pouvais donc faire confiance à personne, j’étais seul. Mais la solitude ne me dérangeait pas plus que ça, au moins maintenant personne ne pourra me trahir.//

//Quelque chose me fit soudain sortir de cet état second. Le bracelet d’Ilana s’était activé... Elle était en danger. Au fond de moi, j’espérais que tout allait bien se passer pour elle, c’était tout ce que je pouvais faire de toute façon. Je voulais me rendre à sa demeure, l’attendre, elle allait peut-être revenir blessée après tout, et il fallait que je sois là pour l’aider. Mais non, je ne bougeais pas. Ilana n’avait pas besoin de moi, je ne devais plus l’approcher, je ne lui apporterais rien de bien à présent. Je restais donc ainsi, et me replongeais rapidement dans mes pensées. Combien de temps restais-je ici sans bouger ? Des heures, une journée entière même, ou peut-être plus, je ne m’en souviens plus. Tandis que pour moi le temps s’était arrêté, ailleurs, tout se déroulait très vite. De nombreuses choses risquaient d’avoir changé lorsque je sortirais enfin de cette phase.//



Aujourd’hui, Matthew avait enfin décidé d’affronter les choses, de se réveiller. Terminé le démon perdu, triste et à moitié mort. Un nouveau Matthew refaisait surface, un qui avait repris de l’assurance, un démon puissant, mais il manquait tout de même cette petite part de lui qu’il possédait avant, ses sentiments. Aujourd’hui il n’en avait plus, aujourd’hui il reprendrait goût à la vie des démons.


//Je marchais dans les couloirs d’un immense manoir, à la recherche du maitre des lieux. Je tuais sans le moindre mouvement les démons qui tentaient de se mettre sur mon chemin, ce n’était pas à eux que j’avais affaire. J’ouvris alors l’immense porte qui se trouvait devant moi, comme je m’y attendais, il était ici, et il y avait sa fille à ses côtés. Je la toisais de haut en bas tandis qu’elle tremblait derrière son père. Misérables...//

- Je me souviens lorsque tu m’avais demandé de la sauver... Tu m’avais proposé une éternité de servitude en échange de sa vie.

- Et je n’ai pas mentis. J’ai toujours était à vos côtés lorsque vous aviez besoin de moi, et je le serais encore bien des années.

- Le problème, c’est que je n’ai plus besoin de toi. En fait je n’ai plus besoin de personne.

- Je vous en prie, ne faites pas quelque chose que vous pourriez regretter... Vous devez vous sentir mal, je vais vous raccompagner et vous donner un remède.

//L’homme s’avança vers moi, et une fois à mes côtés, je le stoppais en posant ma main sur son épaule et commençais à lui aspirer peu à peu son énergie.//

- Tu te trompes mon ami, je ne me suis jamais senti aussi bien. C’est juste que tu m’es inutile à présent.

//Sans même lui laisser le temps de réagir, je lui enfonçais une épée dans le corps puis le laisser retomber sur le sol. Les derniers mots que l’homme put prononcer étaient destinés à sa fille, il avait eu le temps de lâcher un "enfuies toi" avant de donner son dernier souffle. Je relevais lentement mon regard vers la gamine, qui se trouvait devant moi. Mes yeux n’exprimaient rien de bienveillant, je voulais la tuer. La seconde qui suivit, la fillette s’était téléportée ailleurs. Comme si que cela allait suffire... Je regardais autour de moi et attrapais une petite gourde en métal. Du Whisky. Parfait. Notez que ces derniers temps, je buvais de plus en plus d’alcool, mais cela m’apaisait en quelque sorte, alors pourquoi m’en priver. Je bus donc quelques gorgées et me téléportais à mon tour. Je ne mis pas bien longtemps avant de retrouver les traces de la fillette. Elle se cachait, à l’intersection de deux quartiers, mauvaise cachette petite.//

- Fini de jouer à cache à cache. Arrête donc de pleurer, grâce à moi tu vas pouvoir rejoindre ton père. Mais au lieu de passer l’éternité à me servir, vous passerez l’éternité à souffrir en Enfer.

//Voilà de quoi rassurer une enfant. Mais je n’en avais rien à faire, je lui avais sauvé la vie, j’avais le droit de la lui reprendre. Mon simple regard suffit à la pétrifier, je n’avais plus qu’à l’achever, ce que je ne tardai pas à faire. Maintenant que j’en avais terminé avec elle, je récupérais l’objet qui m’avait permis de lui sauver la vie et le fit disparaître à mon repère. Je m’apprêtais finalement à partir, mais en relevant les yeux, mon regard s’arrêta sur la maison d’Ilana... Il y avait de la lumière ? Etait-elle de retour ? Ou bien était-ce quelqu’un qui s’était infiltré chez elle en son absence ? J’hésitais à aller vérifier. Mais l’envie était bien trop forte. Je bus encore quelques gorgées de ce Whisky et jetais la gourde prêt du cadavre. La seconde d’après, je me trouvais au beau milieu du repère d’Ilana. J’hésitais finalement à me montrer. Je savais qu’elle remarquerait tout de suite ce changement en moi, elle ne me reconnaitrait plus, et je risquais même d’être sec avec elle… Mais je ne résistais pas. Je m’avançais prêt d’elle, et la jeune femme ne tarda pas à remarquer ma présence.//

- Alors tu es enfin revenue... Tu sais, un simple bonjour aurait amplement suffit.

//Si je lui disais ça, c’est parce que j’avais remarqué tous ces livres qui l’entouraient et lorsqu’elle était partie la maison était vide. Cela devait surement faire plusieurs jours qu’elle se trouvait ici. Je marchais à travers la pièce, passant mon regard sur quelques bouquins, mais en réalité je ne prêtais même pas attention aux titres, je ne voulais seulement pas la regarder en face. Mais une fois de l’autre côté de la table, mes yeux se levèrent finalement vers elle, et je pus enfin l’admirer. Elle n’avait pas énormément changée durant ces longs mois d’absence. Toujours ces longs cheveux, toujours cette fine taille, et toujours ce même regard lorsqu’elle l’apercevait. Je la fixais ainsi quelques secondes, sans bouger et sans prononcer le moindre mot. Je me demandais seulement comment nos retrouvailles ce serait passées si elle était revenue quelques jours plus tôt. L’aurais-je serré dans mes bras ? L’aurais-je embrassé ? Lui aurais-je dit ces mots, que je lui avais promis à son retour ? Je n’en savais rien, mais le nouveau moi ne ferait rien de tel. Cette tendresse qui faisait surface en la présence d’Ilana avait elle aussi disparue. Non, la jeune femme ne me reconnaitrais surement pas, et pourtant, celui que je suis aujourd’hui est celui que j’ai toujours réellement était. Un démon, un assassin, un être sans cœur. Et contrairement à Félicia et Vaurel, je n’ai pas eu besoin de m’arracher une partie de mon être et de la sceller pour faire disparaître ce cœur. Il a simplement disparut en même temps que la vérité m’éclatait au nez. Je n’étais plus le même, et je me sentais mieux ainsi.//

- Alors dis-moi, as-tu finalement trouvé ce pour quoi tu t’en es allée ?

//Je faillis prononcer le mot "abandonner", car je savais bien que si Ilana avait été à mes côtés, je serais parvenu à surmonter plus facilement mes problèmes, je n’aurais pas mis autant de temps à m’en remettre. Mais à quoi bon l’accuser d’une telle chose ? Elle n’y était pour rien après tout, et je ne regrette pas d’être celui que je suis aujourd’hui. Mais elle oui, elle risque même de détester celui qui se trouve face à elle. Qui suis-je ? Matthew Storm, un démon qui inspire la haine et la terreur. Si les princes sont les bourreaux de l’Enfer, moi je serais celui de Pass-Magic.//
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Ilana Alom
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Ilana Alom

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MessageSujet: Re: Affronter ou abandonner ?   Affronter ou abandonner ? EmptyMar 3 Jan - 23:05

«Alors tu es enfin revenue... Tu sais, un simple bonjour aurait amplement suffit.»

//Enfin ? Comment Ilana devait-elle le prendre ? Avait-il réellement attendu son retour ou n’était-ce que de la pure sémantique et rien d’autre ? Les questions, toujours les questions. Existait-il une relation, une seule où les questions n’existaient pas ou du moins se limitaient à «Tu veux bien me passer le sel ?». Ilana doutait vraiment que ça puisse exister, comme les questions font partie de la découverte de l’autre, mais à haute dose, elles pouvaient faire partie de la perte de connaissance de soi. Ilana ne se retourna pas directement, arriverait-elle à regarder le démon dans les yeux après la manière dont ils s’étaient quittés ? Elle était assise sur le lieu du crime, et ça, à moins que Matthew ait la chance de pouvoir oublier tout d’un coup, il devait s’en souvenir aussi bien qu’Ilana s’en souvenait : les images avaient flashé dans l’esprit d’Ilana chaque nuit loin de Pass-Magic. A chaque fois qu’elle se retrouvait seule dans un hôtel à la limite de la propreté, entre deux chasses au démon, Ilana s’allongeait sur son lit et les images revenaient sans cesse. Elle revivait la scène, non en tant que spectatrice, mais actrice. Elle ressentait encore ce qu’elle avait ressenti quand Matthew avait posé pour la première fois ses lèvres sur les siennes, la fois où Matthew l’avait...Elle serrait le coussin contre elle pour oublier qu’encore une fois, elle était seule dans une chambre sordide. Elle avait bien sûr pensé de nombreuses fois à s’éclipser dans le repère du démon, mais pour y faire quoi, pour lui dire quoi ? Ilana n’avait jamais été très douée par s’expliquer sur les raisons de ses départs & encore moins sur ses sentiments. Ilana resta quelques instants le regard fixe, planté dans le mur lui faisant face. Qu’allait-elle faire, comment allait-il réagir ? Cependant, elle n’eut le temps de s’attarder trop sur ça, elle entendit le démon bouger à travers la pièce, regardant sans doute les livres joncher le sol, la table, le canapé. Il n’avait toujours pas regardé Ilana, tout comme elle ne l’avait pas fait. Pourquoi ? Bonne question. Ilana avait pensé à bien des choses, bien des mots qu’elle essayerait de lui dire à son retour, mais rien ne lui vient à l’esprit à part : «Reviens-moi vite... Je ne prononcerais ces mots qu’à ton retour.». Ciel, mais pouvait-elle encore croire qu’elle entendrait ses mots ? Sûrement pas, pourtant, au fond d’elle, n’était-ce pas ce qu’elle souhaitait ? Allez savoir. Tellement de choses s’étaient passées depuis son départ. Elle avait affronté tellement de situations délicates, à en avoir peur pour sa propre vie. Ilana avait toujours eu du mal à s’occuper d’elle, mais être à deux n’était-ce plus facile ? Prendre soin l’un de l’autre était sûrement bien plus simple que de prendre soin de soi-même. Le démon finit enfin par poser son regard sur elle, au même moment qu’Ilana à vrai dire. Une chose la frappa, son regard avait changé, son façon de se tenir également depuis leur dernière rencontre. Certains ne l’auraient pas remarqué immédiatement, mais pas Ilana. Elle avait la faiblesse de penser qu’elle connaissait bien Matthew. Faiblesse qu’elle ne tarderait pas à payer au prix fort. Pourtant, même s’il semblait avoir changé, Ilana percevait encore ce qui l’avait touché avant son départ, ce qu’il faisait que tous les deux s’étaient rapprochés. Je ne vous l’expliquerai pas car Ilana ne saurait mettre des mots sur ce retournement de situation qui avait fait que les deux jeunes gens avaient fini par s’apprécier et même...De ses yeux fatigués et cernés, Ilana fixait le démon qui finit par reprendre la parole.//

«Alors dis-moi, as-tu finalement trouvé ce pour quoi tu t’en es allée ?»

//C’était tout ce que Matthew avait à lui dire après quatre mois d’absence ? Ces mots ressemblaient bien plus à des phrases échangées entre deux associés plutôt qu’entre deux...Deux quoi d’ailleurs, Ilana ? Tu n’as pas le droit d’attendre de lui autre chose que ses derniers mots. Tu n’as pas le droit d’en espérer bien plus, c’était trop demandé. De plus, les mots de sa très chère tante lui revinrent à l’esprit. Peut-être avait-elle raison après tout sur la solitude et l’incapacité d’Ilana à faire face aux sentiments, à ses propres sentiments. Ilana se leva du canapé, en faisait tomber un ou deux bouquins sur le sol. La robe qu’elle portait s’apparentait plutôt à une longue chemise de nuit. Ses épaules étaient dénudées et ses cheveux allaient chatouiller le creux de ses omoplates. Elle s’avança vers le démon, et s’arrêta à un mètre de ce dernier. Elle fixa le démon, comme si elle voulait s’assurer que le démon avait changé. Son regard ne pouvait trahir ce changement, du moins Ilana le pensait. Cependant, la vie mérite d’être vécue et pleinement Ilana, pendant qu’on le peut encore n’est-ce pas ? Ilana posa délicatement sa main sur l’avant-bras du démon et serra ses fins doigts. Ce contact physique avec le démon, elle en avait imaginé bien d’autres, mais elle se contenterait de celui-là. Elle fixa de son regard vert emeraude les yeux sombres et gris du démon.//

« Je ne pensais pas revenir si vite, et encore moins, avec aussi peu de résultats. Je voulais que mon départ n’ait pas été inutile, et dénué de sens.»

//Ilana tenta de sourire à Matthew mais elle n’y parvint pas. Comme si elle savait que ce sourire ne parviendrait pas à effacer l’erreur, peut-être irréparable qu’avait commise la jeune femme. Comment expliquer à Matthew la rencontre avec sa famille ? La façon étrange dont on lui avait parlé de sa mère ? Après tout, si leur relation ne se limitait qu’à une alliance, elle pourrait en faire part à Matthew comme il lui avait déjà dit. L’alliance passerait avant tout de choses, ils se l’étaient promis et qui sait, cela serait peut-être la seule et unique promesse qu’ils parviendraient à tenir. Ilana faillit s’avancer encore plus vers le démon, pour se coller contre lui, mais elle n’en fit rien. L’envie d’être dans ses bras ne lui manquait certainement pas mais elle sentait que ce n’était pas le moment, que ça ne serait peut-être plus le bon moment pour cela. Malgré cet amer constat, Ilana resta proche du démon, et fit même un léger pas en avant. Pouvait-elle lui dire à quel point il lui avait manqué ? A quel point l’absence fut longue et douloureuse à supporter ? Certainement pas. Après tout, cela pourrait-il changer ce qu’il était en train de se passer. Et si Ilana n’était pas partie, qu’en serait-il aujourd’hui ?//

« Mais maintenant, je suis là. Et je compte bien le rester, Matthew.»

//Si seulement cette phrase pouvait permettre à Matthew de comprendre à quel point Ilana s’en voulait d’être partie si longtemps. Ilana fixait toujours le démon, un truc était réellement différent. Elle ne saurait l’expliquer, c’était profond. Que s’était-il passé durant son absence ? Qu’avait-elle bien pu manquer pour que Matthew soit différent à son retour ? Une chose importante, sans aucun doute mais quoi ? Question, Ilana, question ! Elle aurait aimé lui poser la question franchement mais ce ne serait pas finement joué de sa part. D’un ton qui se voulait détaché, elle prononça du bout des lèvres.//

« Que s’est-il passé Matthew ? »

//La question restait intentionellement vague. Matthew répondrait ce qu’il voulait dire à Ilana mais tairait ce qu’il ne voulait pas lui apprendre. C’était son choix, et comme de bien entendu, elle le respecterait...autant que possible.//
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Matthew Storm

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Matthew Storm

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MessageSujet: Re: Affronter ou abandonner ?   Affronter ou abandonner ? EmptyVen 6 Jan - 23:56

(Petite précision dans la chronologie des topics, celui-là se passe après mon topic avec Avalon en comptant dedans la suite qu’il va se passer chez moi.)

//Ilana se trouvait finalement là, juste en face de moi, et je n’avais eu aucun contact avec elle, aucun mot doux, aucune forme de tendresse. Je ne le voulais pas. Je ne le pouvais plus. Dire que la jeune femme ne me plaisait pas serait un énorme mensonge, mais je ne voulais pas de relation, je ne voulais pas avoir à dépendre d’une autre personne, et depuis que je connais la vérité sur ma relation passée, je haïssais l’amour. Mais pas elle, de toute façon même si je le voulais, il me serait impossible de la détester, elle m’a apporté trop de choses pour que je puisse la renier. Après avoir passé quelques secondes à se regarder, Ilana répondit finalement à ma question. Même si l’histoire d’Ilana n’était pas sensé le concerner, il était déçu tout de même par sa réponse, non seulement pour elle, mais aussi pour lui. La jeune femme devait horriblement regretter d’être partie pour revenir bredouille, et elle n’était pas la seule… Pourquoi m’as-tu quittée ? Ça ne sert à rien de remuer le passé, ça ne peut que te faire souffrir, regarde moi, ai-je l’air heureux aujourd’hui ? Non, je ne le suis pas. Et cette partie de moi que tu ne parviens pas à retrouver, c’est à cause d’une certaine découverte sur mon passé qu’elle a disparu. Alors je t’en prie, cesse donc cette recherche, elle ne fera que te détruire, et personne ne sait jusqu’à quel point cela peut t’atteindre, toi-même tu ignores à quel point la vérité pourrait te changer. Je ne veux pas que tu affrontes une telle épreuve et je voudrais t’interdire de poursuivre tes recherches car je sais que ton passé est comme le mien, qu’il renferme bien plus de malheurs que de bonheur. Et moi, je ne pense pas être celui qui saura te réconforter lorsque tu en auras besoin, la seule chose que je pourrais t’offrir, c’est la vengeance, mais une jeune femme telle que toi n’a pas le droit de s’adonner au mal, ça aussi, je te l’interdis. Mais si je ne suis pas là pour toi, alors qui le sera ? Qui donc, saura prendre la place que j’avais il y a encore quelques mois, et que Zark a eu avant moi... Je l’ignore encore, mais j’espère que le prochain sera le bon pour toi, car tu mérites d’être heureuse.//

- Aussi vite ? Moi je trouve que ton absence a duré bien assez longtemps, et j’ai du mal à croire que tu te sois absentée autant de temps pour revenir au niveau zéro, sans la moindre information, le moindre numéro, le moindre papier...

//Oui, Matthew ne la croyait pas. Si elle était réellement revenue sans rien, elle ne serait pas plongée dans tous ces livres. Si comme elle le disait elle n’avait rien trouvé, elle n’aurait pas cherché à cacher quelque chose lorsqu’il était apparut, car oui, ce détail ne lui avait pas échappé. Et pour finir, elle aurait surement prit un bon bain chaud pour oublier ces longs mois gâchés inutilement, ou aurait rendu visites à quelques personnes si son esprit n’avait pas été occupé par ce quelque chose qu’elle ne souhaitait pas lui montrer. Je la connais très bien, peut-être même trop, et j’arrive facilement à savoir lorsqu’elle me ment, mais je ne la forcerais pas à me dire la vérité, si elle me la cache, c’est qu’elle doit avoir une bonne raison. Ilana se leva alors et se rapprocha de moi, et je ne manquais pas de jeter un coup d’œil à la tenue de la jeune femme. Une longue chemise de nuit dévoilant ses bras, ça lui allait plutôt bien. C’est alors qu’elle posa sa main sur mon avant-bras, et je sentis ses doigts se resserrer peu à peu. Je ne la repoussais pas, ce contact ne me dérangeait pas. Cependant je restais impassible face à elle, aucun sourire ne me venait, je ne parvenais pas à afficher la moindre expression. Puis Ilana me dit finalement qu’elle était bien revenue, mais surtout qu’elle ne comptait pas repartir. C’était une bonne chose. Cependant il ne répondit rien à ça, alors qu’avant il lui aurait immédiatement lâché un "de toute façon je ne t’aurais pas laissé repartir". Une telle réponse lui aurait sans doute fait plaisir, mais je ne le voulais pas. Il fallait qu’elle se détache de moi, autrement elle en souffrirait. Puis Ilana me posa enfin la question. Cette fameuse question qui lui brûlait les lèvres depuis l’instant où j’étais apparu dans sa maison. Que s’était-il donc passé ? Quelques découvertes, une apparition, des trahisons… Donc des choses quelque peu banales à Pass Magic, sauf que toutes ces choses me concernaient seulement moi, et non différents habitants de cette ville. Mais il se passait encore bien plus de choses dans mon esprit que dans la réalité. L’esprit a un avantage et un inconvénient commun, il amplifie les sentiments, qu’il s’agisse aussi bien des bons que des mauvais. Je plongeais alors mes yeux dans ceux de la jeune femme, mais mon regard ne représentait rien, il était vide. Je posais alors lentement ma main sur celle d’Ilana pour lui attraper la sienne et la retirer de mon bras. Puis, la regardant droit dans les yeux, je lui répondis enfin.//

- Tu veux savoir ce qu’il m’est arrivé ? J’ai fais remonter à la surface mon passé, et j’en ai payé le prix. Quoi que tu cherches Ilana, abandonne maintenant avant qu’il n’en soit trop tard. Le passé ne t’apportera rien de bien, alors à quoi bon souffrir bêtement ?

//Ce qu’il s’était passé ? Son père, l’être que j’avais plus que tout détesté, n’est pas celui que je croyais. Ma mère, celle en qui j’ai au contraire toujours cru, m’a en quelque sorte trahis. Et Vicky ? Et bien ma charmante ex n’est en fait pas morte. Oui, elle est de retour à Pass Magic, et c’est moi qu’elle veut. Comment peux-tu imaginer que j’aille bien avec tout ça ? Mon passé est aujourd’hui bien plus présent dans ma vie qu’il ne l’a jamais été, et je ne sais plus quoi faire. Ma seule envie vois-tu, c’est de tuer. Je veux les faire souffrir, j’aimerais détruire l’Enfer, détruire Satan, mais surtout ruiner la vie de Vicky. Et c’est d’ailleurs dans mes projets. Je n’ai jamais eu d’ambition aussi folle et suicidaire que celle-ci auparavant, mais la vengeance nous détourne souvent du droit chemin, ou même du chemin le plus raisonnable à suivre. Toi, tu me dirais sans doute que je suis fou, que faire une telle chose me conduirais immédiatement à ma perte, et tu as sans doute raison, mais ce qui m’importe à l’heure qu’il est, c’est de les entendre hurler, je voudrais qu’ils me supplient, qu’ils s’excusent, qu’ils soient tous effrayés, et à ce moment là je les tuerais sans le moindre scrupule et leur montrerait à quel point se jouer de Matthew Storm était une grave erreur. Mais ne t’en fais pas, je te dis toutes ces choses ce soir car je suis enragé, mais demain, j’aurais retrouvé ma raison. Demain, mes projets seront bien plus complexes que ça, ils feront toujours autant souffrir, mais ils seront bien plus réalisables. Je posais finalement ma main sur sa joue, et mon regard restait toujours plongé dans le sien, je ne parvenais plus à la quitter des yeux.//

- Qu’est-ce qui dans ton passé compte tant que ça à tes yeux pour que tu sois prête à en souffrir ? Es-tu ne serait-ce que consciente du mal que cela pourrait t’apporter ? Comment réagirais-tu si tu apprenais que tous ceux en quoi tu as cru jusqu’à aujourd’hui étaient en réalité un mensonge ? Dans quel état te retrouverais-tu si tu apprenais que l’être en qui tu as pu accorder une confiance aveugle s’est en réalité servie de toi ? Les secrets du passé sont ce qu’il y a de pire, tu n’es pas prête pour affronter ce genre de choses Ilana ! Personne ne l’est...

//Ma main se détachait finalement de sa joue, et je la laissais glisser le long de mon corps. Pourquoi est-ce que je lui disais tout ça ? Je l’ai prévenu une fois, si elle veut souffrir ce n’est pas mon problème. Et pourtant, même si je lui fais comprendre que je ne m’engagerais dans aucune relation avec elle, je ne parviens pas à la laisser faire, car malgré tout, je tiens à elle, et je ne veux pas la voir souffrir. Elle reste sans doute l’une des seules personnes qui ne m’ai pas trahis, et pour cette raison je ne peux pas l’abandonner.//

- Mais si tu ne veux pas m’écouter, si tu veux à tout prix poursuivre tes recherches, alors laisse moi au moins t’aider. Crois-moi, les épreuves sont plus simples à surmonter à deux...

//S’agissait-il d’un reproche ? Oui et non. Certes j’aurais sans doute mieux vécu les choses avec elle à mes côtés, mais il y a quelques mois, je ne pouvais pas l’empêcher de partir à la recherche de son passé, car je recherchais moi-même le mien. Aujourd’hui je sais ce qu’il en coûte mais pas elle, alors je resterais auprès d’elle et l’aiderait à surmonter les épreuves aussi dures soient-elles.//
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MessageSujet: Re: Affronter ou abandonner ?   Affronter ou abandonner ? EmptySam 7 Jan - 3:44

//Matthew, que s’est-il passé pour que ton regard me paraisse si froid, vide et dénué de tout sentiment, bon ou mauvais ? Qu’ai-je râté en si peu de temps, qui m’ont paru une éternité, pour te retrouver dans un tel état ? En te regardant, je ne peux m’empêcher de penser que c’est ma faute, que si encore une fois, j’avais pensé aux autres, avant de penser à moi, nous n’en serions pas là tous les deux. Malgré ces regrets qui ne me quitteront sans doute plus jamais, il fallait que j’apprenne la vérité, ce qui s’était passé. C’est impératif que je comprenne Matthew, je ne te lâcherai pas avant de savoir, sois-en sûr. Mes yeux ne peuvent lâcher ton regard, j’ai si souvent rêvé de nos retrouvailles. Malgré tous les scenari que je mettais imaginer, celui-là ne m’était pas venu à l’esprit. Entre toi & moi, je ressens une distance, un gouffre qui s’est creusé, mais que je tarderai pas à franchir, comme je l’ai déjà fait et comme je le referai sans hésiter. Il m’est impossible de tourner les talons, et de faire comme si je ne n’avais pas pensé qu’un «toi et moi», «Matthew & Ilana» était possible. Ce serait mentir, et ça, je refuse de le faire.//

«Aussi vite ? Moi je trouve que ton absence a duré bien assez longtemps, et j’ai du mal à croire que tu te sois absentée autant de temps pour revenir au niveau zéro, sans la moindre information, le moindre numéro, le moindre papier...»

//Encore une fois, ton intuition est bonne. Je ne serai pas revenue bredouille, du moins pas aussi vite. Je pense avoir trouvé un papier d’une importance non négligeable mais j’avais complètement arrêté d’y penser depuis que tu étais là. La seule chose qui occupait mon esprit était de savoir ce qui t’était arrivé. Ma famille, ma mère, mon passé, à cet instant très précis, je m’en fiche. Je me contrefiche de savoir qui elle était réellement, et si tout ce que je croyais n’était qu’un ramassis de mensonge. La seule & unique chose qui a de l’importance, c’est toi. Devrais-je te le dire, te le graver dans la peau pour que tu le comprennes ? Car de toute évidence, tu n’as pas compris à quel point tu comptes à mes yeux, et à quel point je m’en veux. Le ton que tu as pris ne peut me laisser indifférente : tu m’en veux d’être partie, je le sais. A vrai dire, j’ai ouvert tous ces livres car venir te voir après tant de temps me semblait difficile. Qu’aurais-je pu te dire après tout à part «Pourquoi suis-je partie ? Pourquoi ne m’as-tu retenue ?». C’est certain, si tu m’avais dit ce que j’avais voulu entendre à ce moment-là, je ne serai pas partie. Les regrets Matthew, à croire que toi & moi en sommes coutumiers. A peine eus-je posé ma main sur ton avant bras que tu la retiras d’un geste ni sec ni tendre. Ton attitude me semblait aussi contradictoire que clair à vrai dire. J’essaye de lire en toi mais je n’y arrive plus, comme pendant très peu de temps ; quelques jours ; j’avais réussi à le faire. Tu me conseilles d’abandonner la recherche de mon passé, que la douleur n’en sera que plus comprendre : il faut mieux croire que savoir, était-ce le message que tu essayais de me faire passer ? Bordel Matthew, que s’est-il passé pour que tu parles ainsi ? Je te reconnais plus, et ça m’effraye. Oui j’ai peur de t’avoir perdu définitivement, et je pourrais ne pas le supporter. Pourtant, une part de moi sait se battre, et crois moi, même s’il faut que chaque jour, je te montre que je suis avec et non contre toi, je le ferai. Je peux être bien plus obstinée que tu ne le crois. Ton regard, tes yeux gris que tu plonges dans les miens ne m’atteignent plus. Ce regard n’est ni doux, ni dur. Il est quelconque, comme si je ne t’inspirais plus aucun sentiment. Je hais l’indifférence. C’est sans doute la pire manière dont tu pouvais me punir, si tenter que ce soit ton objectif, sans que tu ne t’en rends réellement compte. Si je ne savais pas d’avance que toute tentative était vaine, j’aurai tenté un autre contact physique que tu n’aurais pas oublier de si tôt. Pourtant, au fond de moi, je savais que ça ne servirait à rien. Les mots, les impressions tournayaient dans mon esprit sans que je puisse y mettre de l’ordre. Voilà l’effet que tu me fais Matthew. Tu poses ta main sur ma joue, pourquoi un tel geste ? Je ne tarda pas à le comprendre. «Comment réagirais-tu si tu apprenais que tous ceux en quoi tu as cru jusqu’à aujourd’hui étaient en réalité un mensonge ?». De qui parles-tu ? Qui est cette personne qui a osé te manipuler ? Je ne vais pas tarder à le découvrir, par toi ou par quelqu’un d’autre. J’ai des méthodes que tu n’apprécierais sûrement pas, mais tu finiras par comprendre que j’arriverai à savoir, oh que oui. «Les secrets du passé sont ce qu’il y a de pire, tu n’es pas prête pour affronter ce genre de choses Ilana !» Une mise en garde, encore. Décidemment Matthew, tu sembles plein de certitudes ce soir. Que s’est-il passé que tu tentes désespérement de m’arrêter dans la recherche de mon passé ? Que sais-tu de plus sur le tien ? Qu’ai-je râté ? Cette question m’empoisonnera l’esprit jusqu’à ce que je le sache. Tu sembles prêt à m’aider. Vaine tentative. Crois-tu pouvoir détourner mon attention ? Je l’ai déjà dit, mon passé attendra. Je commença à marcher autour de toi, mes doigts frôlaient à chaque fois les tiens.//

« Matthew, je me contrefiche de mon passé ce soir. Certes, je ne suis pas revenue les mains vides mais les explications attendront. Ce soir, je veux comprendre pourquoi tu sembles si distant avec moi. Crois-tu que je n’ai pas compris que tu m’en veux d’être partie ? Je m’en veux déjà tellement que c’est inutile. Qu’as-tu appris ? Matthew, si ce n’est pas toi qui me le dis, je l’apprendrai par d’autres moyens. Je n’étais pas là pour t’aider le jour où tu l’as su, mais ce soir, demain et bien après encore, je suis là pour t’aider à surmonter ça.»

//Je faillis rajouter «Nous pouvons surmonter ça». Cependant, pour ne pas te brusquer, je préférai éviter de parler d’un «nous». Devrais-je te pousser à bout pour que tu me l’avoues ? Non, je ne pouvais pas parler de Zark, je n’en avais pas le droit & puis, je ne voulais même plus prononcer son prénom. Il m’avait fait tellement de peine que je ne suis pas sûre de pouvoir un jour le regarder de nouveau en face. Cependant, là n’était pas la question. Je reviens m’asseoir sur le canapé en t’incitant à en faire de même, bien que je doute que tu acceptes de t’assoir ici. C’est pour cela que je colle mes jambes à ma poitrine, comme j’avais l’habitude de le faire lorsque je voulais réfléchir. J’avais l’impression de rassembler mes pensées, stupide je le sais bien. Je plongea une nouvelle fois mon regard dans le tien. Après tout, qui ne tente rien n’a rien.//

«Matthew, toi et Kalia, vous êtes ceux qui comptent le plus à mes yeux. Avec Kalia, c’est une amitié sans faille qui nous unie & je serai prête à tout pour elle, même l’inconcevable. Quant à toi, je ne sais pas ce qui nous lie, mais tu ne peux douter sur la force de ce lien, que je te laisse définir comme tu le souhaites. Je te promet, Matthew, de ne jamais te trahir ni me servir de toi. Je précise ce point, puisque par le passé, je sais que tu en as déjà douté.»

//Ce n’était que pour te remémorer tout ce que j’avais déjà essayé de te dire lors de notre dernière rencontre. Je préférais m’assurer que tu le saches. Mon regard était toujours plongé dans le tien, et je ne pouvais m’empêcher de te regarder. Je ne sais pas si un tel rapprochement entre nous aurait pu être prévisible, mais sache que je ne regrette rien. Un silence s’installa entre nous, nos deux regards toujours plongés l’un dans l’autre. Je ne faiblirai pas, comme je l’avais déjà fait, c’était terminé. Après tout, on allait bien devoir en parler à un moment ou à un autre, alors autant crever l’abscès maintenant. J’attacha mes cheveux en queue de cheval, je faisais souvent ça ausi quand j’étais dans une situation qui ne m’était pas familière, peut-être l’avais-tu remarqué ?//

« Si ça a un rapport avec Zark, de près ou de loin, sache que je suis prête à tout entendre. Il faut simplement que tu me fasses confiance. Je sais que toi et moi pouvons y arriver...J’ai confiance.»

//Je souris pour la première fois depuis bien longtemps & crois moi, ça me fait un bien que je ne saurais te décrire. Même si te voir sourire me semble difficile à imaginer aujourd’hui, si tu pouvais au moins partager le lourd fardeau, à deux, c’est toujours moins lourd à porter.//
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Matthew Storm

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Matthew Storm

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MessageSujet: Re: Affronter ou abandonner ?   Affronter ou abandonner ? EmptySam 14 Jan - 19:03

//A quoi servent les sentiments ? Il m’arrive parfois de me poser la question. Ai-je trouvé une véritable réponse à mon interrogation ? Non, jusque la, je n’ai que su trouver des suggestions, mais la vérité est surement inconnue au monde entier. Les sentiments nous rendent-ils plus fort ou bien plus faible ? J’ai toujours pensé qu’ils étaient une faiblesse. Je n’avais pas tort, mais je n’avais pas raison non plus. Les sentiments peuvent aussi bien être une force qu’une faiblesse, malheureusement on ne peut pas choisir... L’amour et la haine, le bonheur et la tristesse, les rires et les pleures, tout ceci représente les sentiments, ils prouvent qu’une personne est humaine. Pourtant moi je ne le suis pas. Certes, j’ai déjà ressentis ces sentiments, et j’en ressens certains aujourd’hui encore, mais ma part d’humanité n’existe pas, d’ailleurs elle n’a jamais existé. Je suis un démon, c’est moi qui vous retire votre bonheur, c’est aussi moi qui vous laisse vivre avec seulement vos sentiments négatifs pour que vous vous détruisiez violemment et à petit feu. Pourquoi faut-il toujours qu’il y ait le bien et le mal ? Quoi qu’on fasse on les retrouve. Quoi qu’on décide, notre choix sera soit bon soit mauvais. Ils ne peuvent s’associer, c’est tout simplement impossible. Toi Ilana, tu représentes le bien, et moi je suis le mal incarné. J’ai essayé de t’avoir à mes côtés, je voulais qu’il y ait de l’amour entre nous, je crois bien que je le veux toujours… Pourtant je n’en ferais rien, toi et moi ne pouvons pas être ensemble, nous sommes comme le soleil et la lune, incompatible. Je te repousse, je ne souhaite pas te faire souffrir. Détestes moi donc Ilana ! Ce sera plus facile pour moi, pour nous. N’essayes pas de m’aider, n’essayes pas de me comprendre. Ignores moi, chasses-moi de ta maison, demandes moi ne plus jamais chercher à te voir ni à te contacter. J’aimerais vraiment que tu le fasses, mais les choses ne se déroulent pas ainsi. Tu t’en veux d’être partie, et tu sais qu’au fond, je t’en veux aussi. Tu voudrais que tout redevienne comme avant, qu’on soit proche à nouveau. Je ne pense pas pouvoir accepter ta demande. J’ai changé Ilana, la haine m’a tout pris. Il n’y a que la vengeance qui compte pour moi à présent. Et toi dans tout ça ? Je n’en sais rien... Je sais qu’une petite part en moi voudrait t’embrasser, mais cette autre partie me conseille de prendre mes distances avec toi, je crois bien que je vais l’écouter.//

- Je n’ai pas besoin d’aide Ilana. Personne ne peut m’aider. Que tu veuilles découvrir l’histoire de ton passé est une chose, mais ne cherche pas à connaître la mienne. Je ne veux pas que tu sois impliqué la dedans. Il y a certaine chose que j’ai le droit de garder pour moi, n’en sois pas vexée.

//Tu t’éloignes de moi et pars t’asseoir sur le canapé en me demandant d’en faire de même. Je ne le fais pas. Je préfère rester debout... Ta maison me rappel des souvenirs que j’essais d’effacer de ma mémoire, bien qu’il s’agisse de bons souvenirs... Mais ne rends pas les choses encore plus difficile en me demandant de m’asseoir là où tu m’avais embrassé, là où j’aurais du te dire je t’aime. Mon regard ne te quitte pas une seule seconde, j’observe le moindre de tes gestes, la moindre de tes expressions. En fait tu me fascines assez, et j’ai toujours cette manie de peser mon regard sur toi, j’espère que ça ne te mets pas mal à l’aise, car à part toi, rien d’autre n’attire mon attention dans cette pièce. Tu remontes tes jambes et les colles contre ta poitrine, et tu te mets à réfléchir. Moi je ne pense à rien, j’attends simplement que tu me parles, ce que tu ne tardes pas à faire. Tu me compares à Kalia, et quelque part j’en suis flatté car je sais que c’est elle qui a le plus compté à tes yeux, comme tu le dis, quelque chose de fort vous unie, je dirais même quelque chose d’indestructible. Cependant, tu crois que je doute de toi, comme je l’avais déjà fait autrefois. As-tu raison ? C’est une possibilité. Après tout, aujourd’hui je ne sais plus vraiment en qui avoir confiance, mais quelque part, je sais aussi qu’elle ne me trahirait pas, de toute façon, elle parvient trop mal à me mentir.//

- Pourquoi est-ce que je te croirais ? D’autres personnes avant toi m’ont promis les mêmes choses et n’ont pas respecté leur parole. Ma propre famille m’a mentis, alors pourquoi devrais-je te croire ?

//La véritable question à se poser est plutôt : pourquoi lui dis-tu tout ça Matthew ? Je sais que je peux la croire, elle est justement l’une de ces rares personnes en qui je devrais avoir confiance, alors pourquoi lui faire croire le contraire ? Je veux qu’elle se détache de moi, et pour ça, je dois lui montrer que je n’ai plus besoin d’elle. En vérité, c’est maintenant plus que n’importe quel autre jour que j’ai le plus besoin d’elle, mais il ne faut pas qu’elle le sache, je ne voudrais pas la faire culpabiliser encore plus... Ilana s’attache alors les cheveux, chose qu’elle ne faisait pas souvent, mais je sais pourquoi elle le fait aujourd’hui. Elle reprit alors la parole et le nom de Zark entra enfin dans la conversation. Elle m’adressa soudain un léger sourire. Sourire que je ne lui rendis pas. Parler de Zark était bien la dernière chose qui me ferait sourire. Elle aimerait que je lui raconte tout, mais je ne le ferais pas. Si la vérité m’a fait souffrir, je sais que parler de Zark la ferait souffrir aussi.//

- Ne te force pas à prononcer son nom alors que tu n’en as pas envie. Tu veux réellement parler de lui ? Pour en dire quoi ? Qu’il se débrouille toujours pour prendre les mauvaises décisions ? Ça tu le sais déjà, on le sait tous. Zark est bien trop impulsif pour réfléchir avant d’agir.

//Pourquoi en vouloir toujours à Zark alors qu’il m’avait en quelque sorte sauvé ? Comme je le disais, Zark est un être bien trop impulsif. J’aurais voulu qu’il me parle au lieu d’agir seul et de foncer tête baissée dans un mur en béton. S’il m’en avait parlé au lieu de tuer Vicky, les choses auraient tournées en notre faveur. A cause de sa stupidité les choses ce sont au contraire aggravées, et nous avons été séparés. Ne me blâme pas si je te déteste toujours, tu ne peux t’en vouloir qu’à toi-même, c’est ta mauvaise décision qui nous a conduit dans une telle situation.//

- Quant à moi... Mes nouveaux projets sont bien trop fous pour que tu en fasses partie. Ne penses pas que je te sous-estime, je sais que tu es forte Ilana, je l’ai toujours su. Mais la il n’est plus question de vivre ou de mourir, il n’y a qu’un désir personnel à accomplir.

//La vengeance. Je désirais ma vengeance bien plus qu’une mère désirerait donner la vie à un enfant, bien plus que n’importe quel autre désire. Si autrefois Zark était ma cible, aujourd’hui je veux m’attaquer à quelque chose de bien plus grand, l’Enfer tout entier. Toi Ilana, je ne veux pas que tu me suives dans mes projets fous, je ne veux pas qu’on te fasse du mal ou pire encore que tu meurs. Même pour moi, le danger de mort serait élevé, mais je n’abandonnerais pas, je sais que je peux avoir ma vengeance et par tous les moyens je l’obtiendrais. Mais pour ça il ne faut pas qu’Ilana cherche à me suivre, elle doit m’abandonner, m’oublier, sans chercher à savoir pourquoi j’ai ainsi changé. Et pour m’assurer de bien faire passer le message, je sais qu’il n’y a qu’un seul moyen qui peut fonctionner, la méchanceté. Je dois être cru dans mes mots, et même si elle pense que je la déteste tant pis, elle ne doit pas s’accrocher à un "toi et moi", car maintenant j’agis seul.//

- Et toi ? Profite de la vie, fais ce qu’il te plait, mais ne me gêne pas. Je ne veux ni de ton aide ni de ton soutien. Et n’oublie pas que j’ai des espions partout, si j’apprends que tu es impliquée dans quoi que ce soit me concernant je tâcherais de prendre d’autres mesures bien plus sévères. Ne cherche pas à connaître mon passé, ne cherche pas à découvrir qui sont impliqués dans cette histoire et quels sont mes projets. Tire un trait sur moi... Je l’ai fait pour toi, tu peux le faire aussi.

//Des menaces et des mots difficiles à entendre. Mais c’était surtout des mots difficiles à prononcer, mais il le fallait. Ilana se remettrait plus facilement de paroles cruelles que d’une blessure mortelle. La jeune femme était sans doute la personne pour qui il lui serait le plus difficile de se détacher, mais maintenant qu’il avait pris un choix, il ne ferait pas marche arrière. Finalement, les sentiments sont bels et biens une faiblesse, j’en ai encore la preuve aujourd’hui.//
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Ilana Alom
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MessageSujet: Re: Affronter ou abandonner ?   Affronter ou abandonner ? EmptyLun 16 Jan - 22:27

//Assise sur mon canapé, je te regarde intensément, toi qui as le regard vide, inexpressif. J’aimerai tellement percer cette froideur pour atteindre ton coeur. Tu auras beau crié sur tous les toits à qui veut bien l’entendre que tu n’as pas de coeur, je sais que c’est faux. Je l’ai senti battre comme ma peau, je sais que tu peux ressentir ce que tu refuses d’admettre. Matthew, qu’est-ce que tu crois ? Que ressentir de l’amour est chose facile ? C’est douloureux, intense, prenant, déchirant parfois. Pourtant, dans tes paroles, je n’entend qu’un seul côté de l’amour. Tu oublies l’autre, qui est de taille. La joie, le bonheur, les caresses, la confiance, l’intimité. L’amour fait vibrer, aide à se surpasser. Tous ces sentiments peuvent prendre le dessus sur les douleurs, les peines, le chagrin. Pourtant, tu te refuses à le croire. J’aimerai tant de prouver que l’amour vaut la peine de se battre. Ton ton froid ne m’aide pas à discerner le vrai du faux dans les mots que tu utilises. Tu refuses mon aide, encore une fois. Je dois t’avouer que je suis perdue, comme si j’étais dans une immense pièce, sans sortie, sans aucune «sortie de secours». Néanmoins, si je dois percer une porte, creuser un trou de mes propres mains pour que tu comprennes qu’encore une fois, j’accèderai à ton coeur, compte sur moi, je m’attèle à la tâche dès maintenant. Je ne te quitte pas des yeux, au contaraire, j’intensifie davantage mon regard pour que tu ne puisses plus éluder mes questions. Mes questions attendront, tu reviens sur le sujet de la confiance. «Pourquoi est-ce que je te croirais ?». Pourquoi ? Bonne question Matthew. Je n’ai aucune réponse franche et précise à te donner, ce serait bien trop facile. Je pourrais te dire que tu dois me faire confiance car nous sommes «alliés», car nous avons partagé de nombreuses épreuves ensemble et que je ne t’ai jamais fait défaut. Mais je n’en dis rien. J’aimerai que sans y penser, tu aies confiance en moi. Sache que jamais, jamais, je ne ferai quoique ce soit pour te blesser, t’atteindre. Savoir que tu souffres me fait souffrir, alors comment oses-tu penser que c’est moi qui te porterai le coup de grâce ? Comment ? Le nom de Zark semble t’écorcher les lèvres. Il décrit son père comme un être «impulsif», qui ne réfléchit pas avant d’agir. Certes, Zark agit souvent sans penser aux conséquences de ses actes et ça a failli le mener à sa perte de nombreuses fois. Pourtant, je pense qu’il a bien plus perdu en agissant ainsi qu’il ne s’est perdu lui-même. Cependant, évitons de revenir sur un sujet douloureux, un sujet qu’il est à présent inutile de mentionner. Je sais que les sentiments que j’ai autrefois ressentis et partagés avec Zark ne partiront jamais entièrement, mais il n’est plus question d’un amour aussi fort qu’il avait été, c’était certain. Ma position reste identique sur le canapé, je reste calme, du moins pour le moment. Tu refuses mon aide, encore une fois. Le message est bien passé, mais comme tu l’as deviné, j’enquêterai de mon côté. Oh, tu peux bien me l’interdire, je n’en ferai qu’à ma tête. C’est un défaut que l’on a en commun, il me semble. Je suis sur le point de répliquer, de te dire que tu peux encore une fois me faire confiance. J’étais sur le point de vouloir te prouver encore toute mon affection, mon courage, l’amour que j’aurai pour nous deux mais tu me portes le coup de grâce. Serait-ce une menace que j’entend Matthew de ta propre bouche ? La bouche qui m’a embrassé ne m’épargne plus. « Tire un trait sur moi... Je l’ai fait pour toi, tu peux le faire aussi». Mon regard change immédiatement, tu as touché mon coeur mais cette fois, ce n’est pas de la bonne manière. Toi qui m’avais promis de ne jamais me faire de mal, autant physiquement que psycologiquement, c’est bien joué. Je dois t’avouer que tu la joues finement Matthew. Tu as choisi la méchanceté, les menaces, l’indifférence. Tu n’aurais pas pu mieux me faire du mal. Si c’était le but, je m’incline Matthew, tu es un maître en la matière. Alors comme ça, tu as fait un trait sur moi, sur ce que nous avons partagé peu avant mon départ. A vrai dire, j’espère que ce ne soit qu’un stratagème pour que je ne veuille plus te voir. Et s’il faisait ça pour mieux me protéger ? Et si pour me garder en vie, il préfèrait me rayer de sa vie ? Ces questions s’évanouissent dans mon esprit. Je n’ai aucunement besoin qu’il me protège, je sais le faire par moi-même. Mais ses phrases m’ont blessée, bien plus que je ne l’ai été depuis fort longtemps. Dans mon regard, tu peux voir la tristesse, la douleur. Mes yeux deviennent plus petits, mon regard plus perçant. Si tu sens que ton coeur se perce, imagine alors ne serait-ce qu’une seule seconde l’état du mien à cet instant très précis. Mon regard se refroidit, histoire de cacher ce que je ressens réellement. Matthew, toi qui es maître en la matière, tu dois savoir que la meilleure défense est l’attaque & que cacher ses sentiments, les enfouir au plus profond de soi est bien plus facile que d’y faire face. Pourtant, moi, j’appelle ça la lâcheté. Serais-tu lâche Matthew ? Jamais jusque là, je n’avais pensé à cette éventualité, et je refuse d’y croire, mais ne prouves-tu pas le contraire en agissant ainsi ? Les minutes passent, le silence entre nous deux s’intensifie. Pourtant, je ne te quitte pas des yeux. Tu es resté debout, droit, impassible. Devrais-je en faire autant ? Ne plus montrer mes sentiments, devenir un être sans sentiments, sans coeur ? C’est ce que je m’étais jurée de faire lorsque j’avais recouvert la mémoire, il y a déjà si longtemps. Pourtant, encore une fois, je m’étais laissée aller à ma véritable nature. Je pense être trop généreuse pour me jouer de tes sentiments. Les paroles que tu viens de prononcer mettent fin aux raisons que j’avais d’espérer. Si tu as gardé les mêmes sentiments qu’auparavant, dis le moi. Mon affection & mon désir sont intactes. Pourtant, un seul mot de toi suffit à me réduire au silence. Après de longues minutes de silence, je me lève. La bretelle de ma chemise de nuit tombe sur mon bras nu. Je m’avance vers toi, mais garde mes distances, comme une distance de sécurité. Mon regard n’est ni froid, ni doux, ni sec, ni attentionné. Il est comme le tien, vide d’amour.//

« Tu dis avoir tiré un trait sur moi, sur notre relation. Tu m’en demandes d’en faire de même. Jusqu’ici, je n’avais jamais pensé que tu pourrais tomber aussi bas dans mon estime, mais c’est chose faite. Nous voilà alors sur la même longueur d’onde, plus besoin de faire allusion à ce qui s’est passé avant mon départ. Nous étions tous les deux totalement déstabilisés, hors de nos repères. Toi qui venais de comprendre que la seule femme que tu as aimée t’avais trahi, traité comme tu ne veux plus jamais l’être par une femme. Moi qui venais de voir à quel point Zark aimait Kaley, et à quel point, je me retrouvais seule, encore une fois. Je suis tombée dans tes bras, comme j’aurai bien pu le faire dans n’importe quels autres. A présent, nous avons tous les deux repris nos esprits et nous savons que cette bêtise ne veut rien dire.»

//Chaque mot était une déchirure, chaque mot n’était que mensonge. Pourtant, la douleur de te perdre était bien plus grande que celle que je pourrais jamais t’infliger. Je ressentais chaque minute qui passait comme un peu plus de temps qui nous séparait. J’avais besoin de toi à mes côtés pourtant. J’aimerai sentir ta peau contre la mienne, tes lèvres effleurer ma bouche, mais il n’en est rien. Je suis définitivement hors de ton coeur, si tenter qu’un jour, j’ai pu y accéder. Le chagrin que je ressentais était si intense que sans faire aucun geste, je finis exploser deux ou trois choses dans le salon. Mes pouvoirs ont toujours été intimement liés à mes émotions. Alors au lieu de tuer, de pleurer, lorsque je suis triste, lorsque le chagrin est en colère, mes pouvoirs deviennent incontrôlables. Je n’arrive plus à me battre. Certains tuent par tristesse, moi je me bats pour redevenir maître de mes propres pouvoirs. Je fais à nouveau les cent pas dans le salon, tournant le dos à Matthew. Je ne sais que dire à présent. Une seule alliance nous lie & c’était peut-être mieux comme ça ? C’est ça Ilana, persuade toi de quelque chose qui te révulse. Je marche, comme pour évacuer un trop plein de tristesse. J’inspire et j’expire pour ne pas faire exploser d’autres choses dans mon appartement, je n’ai jamais été une grande adoratrice du ménage post-combat. Si une seule alliance nous unie Matthew, comment expliquer ce chagrin ? Perdre un allié est certes douloureux, mais qu’en est-il de la perte de repères ? Tu ne sembles pas bien comprendre à quel point tu as pu m’apporter des choses. Laisse moi t’expliquer. Tu m’as tout simplement ramené à la vie. Quand j’ai retrouvé la mémoire, mon passé, j’étais à deux doigts de me laisser couler, me disant que peu importe ce qui m’arriverait, je n’avais plus rien à faire dans ce monde. Pourtant, tu m’as montré que j’existais encore, que je pouvais encore être utile pour certaines personnes. J’ai pensé pendant un court instant que je t’étais indispensable, mais ce sentiment s’est évanoui depuis quelques minutes. Tu m’as ramené à la vie, mais que fais-tu en ce moment ?//

« Vu que rien n’échappe à ta perspicacité et à ton intellecte, tu as bien dû remarquer que je n’étais pas en train de me tourner les pouces avant ton arrivée. Je cherche à mettre la main sur la traduction dialecte mais avant cela, il faut que je m’occupe d’un groupe de démons qui m’a poursuivi durant mon voyage. Ils sont nombreux, trop nombreux, j’en faisais exploser un, deux autres apparaissaient. Le bonheur.»

//Ilana s’approcha de nouveau de Matthew tout en relevant sa robe de chambre jusqu’à haut de sa cuisse. Une immense cicatrice pas belle du tout entaillait ma cuisse. Certes, elle n’était plus tellement douloureux à présent, mais je n’apprécie que très moyennement que les démons laissent leurs empreintes sur mon corps. Je me rapprocha encore un peu plus et fixe mon regard dans le tien. Tes yeux me transpercent mais je n’en laisse rien paraître.//

« Je vais faire regretter à ces démons de bas-étage de s’être interposés sur mon chemin. Alors, si tu veux bien, j’ai encore quelques petits points à régler avant de m’attaquer à eux. Tu as le choix : soit tu m’accompagnes soit tu t’en vas. C’est comme tu veux, Matthew ».

//Mon regard te fixe, je ne te lâche pas du regard. Parviendras-tu à réellement me dire que tu ne vas plus être à mes côtés que parce que nous sommes alliés ?//
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Matthew Storm

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Matthew Storm

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MessageSujet: Re: Affronter ou abandonner ?   Affronter ou abandonner ? EmptyMar 17 Jan - 19:56

//Elle me déteste. Comme elle le dit, c’était une erreur, elle ne m’a jamais vraiment aimé. C’est sans doute mieux ainsi... Oui, j’aimerais vraiment m’en convaincre, mais je n’y parviens pas. Je voulais qu’elle me repousse, et maintenant que c’est chose faite, j’ai l’impression que mon âme se noircit un peu plus chaque minute. Son ton, ses paroles, on dirait moi. Elle ne laisse paraître aucun doute, les mots découlent de sa bouche comme si elle avait toujours voulu les prononcer. Descendre dans son estime n’est pas ce qui me touche le plus, à vrai dire je m’y attendais assez. Lorsque tu fais allusion à Vicky, j’ai envie de rire. Si seulement tu savais qu’elle était de retour, tu comprendrais peut-être mon état mental, je deviens fou Ilana. Pourquoi te cacher le fait que Vicky ne soit pas morte et qu’elle est en fait parmi nous ? Parce que je sais que cette démone pourrait te détruire à petit feu et je ne veux pas te perdre à cause d’elle. J’essayerai de la convaincre de s’en aller, de ne jamais croiser ton chemin, tant que tu ne la rencontres pas, tout me va. Puis tu me parles alors de Zark, de tes sentiments, et j’ai l’impression qu’une douleur me saisit de l’intérieur. Quand tu me parles de lui, je remarque tout de suite quelque chose, tu n’as jamais cessé de l’aimer... Quelque part je t’en veux aussi pour ça. As-tu voulu tenter ta chance avec moi juste pour espérer retrouver une part de lui en son fils ? Pourtant nous sommes différent, trop même. Et enfin, tu me fais comprendre que toi et moi n’était du qu’à un pur hasard, un moment de mélancolie, et que tu aurais pu tomber dans les bras de n’importe quel autre homme. Je sais que tu me mens. Ou alors je voudrais m’en convaincre… Quoi qu’il en soit je ne dois pas lui laisser penser que ce qu’elle me dit m’atteint, mes mots, mes efforts, tout aurait été inutile.//

- Heureux de constater que nous sommes sur la même longueur d’onde.

//Je n’avais rien à dire de plus. Elle avait su rentrer dans mon jeu de destruction et faisait peu à peu remonter son score. A vrai dire, à ce moment la, ma seule envie était de partir. Je venais à peine de la retrouver et je ne supporterais déjà plus de rester ici, en réalité c’était la distance que je nous imposais que je ne supportais pas. Tu dois surement te dire que je suis stupide d’agir ainsi, tu n’as peut-être pas tort… Mais au fond, je sais qu’on en souffrirait plus si tout redevenait comme avant ton départ. Maintenant que les choses ont été mise au clair entre nous, je peux enfin laisser ce coffre tomber et se perdre au fin fond de l’océan. Qu’est-ce que ce coffre contient ? Mon cœur, mes sentiments, l’autre moi que je déteste tant. Toi, tu ne tardes pas à changer de sujet, tant mieux, il était préférable que l’on parle d’autre chose. Cependant, ta manière de me parler a radicalement changé, tu me prends de haut, j’ai même l’impression que tu me méprises, et je n’aime pas tellement ça, mais je n’en relèverais rien. Tu me parles alors de démons qui reviennent chaque fois plus nombreux lorsque que tu en tues un. A ce moment précis je me rends compte que je n’ai finalement pas à regretter ma décision. Si ces démons sont un réel obstacle pour toi, alors qu’en serait-il des princes de l’Enfer ? Ils t’anéantiraient avant même que tu comprennes ce qu’il se passe. Je prends le risque que ça m’arrive, mais je ne le prendrais pas pour toi.//

- Ne t’occupe pas d’eux, j’enverrais des hommes les achever une bonne fois pour toute.

//C’est alors qu’elle se rapprocha de moi et releva le haut de sa robe qui cachait une assez grande cicatrice en haut de sa cuisse. Mon regard ne quittait pas sa jambe, une certaine haine montait en moi, bien que je la contrôlais pour ne pas qu’elle le remarque. Je voulais la venger. Je le ferais... La vengeance, encore une vengeance, je n’avais décidément plus que ça. Je détestais le fait qu’on s’en soit pris à elle, qu’on lui ait fait du mal. Mais apparemment, elle aussi désirerait avoir sa propre vengeance. Elle me laissait le choix, l’accompagner ou rester ici. Je la fixais sans dire le moindre mot, mon choix serait tout autre. Certes elle le détesterait, mais ce qu’elle haïrait par-dessus tout, c’est que contrairement à elle, moi je ne lui laisserais pas le choix.//

- La vengeance ne t’apportera rien de bon, crois moi je sais ce que je dis, ne perds pas ton temps avec ça...

//Je posais alors ma main sur sa cuisse et lui offrait de mon énergie pour que les molécules de son corps réagissent plus vite afin de faire disparaître sa cicatrice. Après quelques secondes, j’écartais lentement ma main de sa peau, et Ilana put constater qu’elle n’avait plus rien à la jambe. Je lui adressais alors un léger sourire, même s’il ne représentait pas grand-chose, ni joie ni haine, rien. Puis Ilana sombra dans l’inconscience tout de suite après. En effet, je n’ai pas seulement fait disparaître sa cicatrise, j’ai aussi manipulé sa pression sanguine de manière à ce qu’elle sombre dans une sorte de coma, mais un coma de quelques minutes. Je suppose qu’elle me détestera encore plus à son réveil, mais je ne culpabiliserais pas pour ça. Détruire les démons qui l’ont attaqué me permettra de me défouler, et par la même occasion je la vengerais. Je rattrape donc Ilana pour ne pas qu’elle s’effondre par terre et la porte jusque dans son lit. Je l’observe quelques instants, elle est si belle quand elle dort, et son visage ne me parait plus aussi triste que tout à l’heure, elle m’a l’air simplement sereine. Je lui caresse lentement ses cheveux et dépose un baiser contre son front.//

- Pardonne moi Ilana, j’essais seulement de t’épargner d’un sombre destin.

//Je m’éloigne finalement d’elle mais ne quitte pas encore la pièce. Quelque chose attire mon regard un peu plus loin. Un cadre était couché sur une commode de manière à ce qu’on ne voit pas la photo. Je le soulève alors et comme je m’y attendais, je découvre une photo d’elle aux côtés de Zark. Elle me parait heureuse… Cette joie la, je sais qu’elle ne l’a pas ressentie depuis bien longtemps, depuis qu’elle n’est plus avec Zark en fait. Je ne peux m’empêcher de penser que si je n’avais pas cherché tant d’années à les séparer, elle serait encore avec lui aujourd’hui, elle serait toujours heureuse. Je pose finalement le cadre prêt de la table de chevet contre le lit de la jeune femme et lui adresse quelques mots, même si je sais qu’elle est inconsciente.//

- Ne perds jamais de vue la route à suivre pour trouver le bonheur, elle t’apportera bien plus que la voie que tu suis pour me retrouver moi...

//Je jetais un dernier regard à la jeune femme puis m’éclipsais finalement de sa maison. Je crois bien que je ne reviendrais plus ici, mieux vaut pour Ilana qu’elle poursuive sa route sans moi. Même si c’est dur pour elle comme pour moi, je sais que ça ne peut que lui faire du bien. Si vous vous demandez comment je peux retrouver les démons dont Ilana m’a parlé, je vous répondrais simplement que des démons qui se dédouble après chaque coup mortel ne court pas les rues. Je sais de qui il s’agit, je sais où les trouver, et mieux que ça, je connais leur point faible. Ce soir, il y aura un véritable carnage du côté des démons, croyez moi sur parole.//
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